Des riverains du canal qui s'est effondré, l'année passée, au croisement de la rue de l'ALN, communément appelée le Boulevard, ont manifesté leur inquiétude face à la lenteur des travaux engagés depuis quelque temps pour la couverture de cet ouvrage. Vivant dans l'insalubrité à proximité de ce canal collecteur d'eaux usées, ces habitants continuent de subir les aléas d'une situation qui dure depuis plus d'une année. Les émanations fétides, se dégageant de cet égout, béant depuis que la chaussée qui le traverse s'est effondrée, sont également une source d'inquiétude pour les résidants du quartier. «Nous sommes continuellement contraints de nous boucher le nez pour ne pas sentir ces odeurs d'une extrême répugnance, en plus des risques sanitaires auxquels nous faisons face», soutiennent ces derniers. L'approche de la saison des pluies fait craindre une aggravation de la situation, d'autant plus, affirment les concerés, que le risque d'écroulement d'autres parties de ce canal est omniprésent si les travaux, signalent-ils, engagés pour sa réhabilitation ne s'achèvent pas dans les délais impartis. Certains évoquent même la menace qui plane sur les blocs construits à proximité du canal, et dont certains ont vu leurs accès bloqués par le fait de l'affaissement du sol. Des commerces ont également dû fermer par suite de cet effondrement. Aux inquiétudes des résidants de ces blocs, un responsable de la direction de l'hydraulique, maître d'ouvrage du projet de réhabilitation de ce canal, auquel nous avons soumis ces préoccupations, répond par une certaine assurance en affirmant que «tout est pris en charge dans les délais impartis en dépit des conditions difficiles dues à l'insalubrité des lieux dans lesquels les travaux sont menés». Mettant en cause l'anarchie dans laquelle ces blocs ont vu le jour, autour de ce canal, et de la situation compliquée dont ses services ont hérité, ce responsable a tenu à tempérer toutes les inquiétudes en assurant que «tous les travaux seront achevés avant la saison des pluies».