Les prix du pétrole se maintenaient hier nettement au-dessus des 75 dollars le baril, aussi bien à Londres qu'à New York. En fin d'après-midi à New York, le brut était à 75,83 dollars alors que le brent était à 77,97 dollars le baril. Le recul du dollar par rapport à l'euro a favorisé les prix ces derniers jours. En effet, l'euro a grimpé à plus de 1,344 dollar vendredi passé. La fermeture pour travaux d'une raffinerie d'une capacité de 238 000 barils/jour dans le New Jersey, aux Etats-Unis, a soutenu le prix du brut américain.Des nouvelles économiques publiées vendredi ont soutenu les cours, notamment la stabilisation des ventes de logements aux Etats-Unis. La hausse des importations chinoises de pétrole durant le mois d'août, a contribué grandement au soutien des cours. La semaine passée, l'augmentation des stocks pétroliers hebdomadaires américains avait affaibli les cours. Alors que les prix étaient à la hausse, la publication des stocks aux Etats-Unis a entraîné un recul des cours. Les stocks de brut avaient augmenté de un million de barils. Les stocks d'essence avaient aussi augmenté de 1,6 million de barils, alors que ceux de produits distillés augmentaient de 300 000 barils. Ainsi, malgré la chute du dollar, les prix ont connu un net recul à cause de la hausse des stocks. Ce week-end, ce sont finalement les informations relatives à la hausse des importations de pétrole de la Chine qui ont fait basculer la tendance d'une manière très nette. Ainsi la Chine, qui est en passe de devenir le premier consommateur de pétrole dans le monde, continue d'influer sur les cours du pétrole. Cette influence est devenue déterminante depuis l'année 2004. Hier en fin de journée à New York, le light sweet crude était à 75,97 dollars tandis que le brent était à 78,17 dollars le baril. Ce niveau des prix a amené le ministre koweitien du Pétrole à déclarer, hier à New Delhi, qu'il ne s'attendait pas à ce que l'OPEP change ses quotas de production lors de la prochaine réunion qu'elle tiendra à Vienne au mois d'octobre. Le ministre, Cheikh Ahmad Al Abdallah Al Sabah, a estimé que l'OPEP devrait être plus attentive au respect des quotas car, il y a des dépassements, a-t-il dit. Il a aussi prédit un prix du baril de pétrole situé entre 75 et 85 dollars pour le début de l'année prochaine.
