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Les risques encourus au Sahara
La misère sociale alimente le terrorisme et l'insécurité
Publié dans El Watan le 13 - 10 - 2010

Tous nos efforts sont concentrés sur la situation sécuritaire. Mais croyez-moi, cela devient de plus en plus difficile. Pour l'instant, nous pensons maîtriser la situation sur le terrain, mais ce n'est pas évident de se faire entendre comme avant.
Les jeunes d'aujourd'hui sont plus exigeants et moins réceptifs.» Ces propos de Idebir Ahmed, amenokal des Touareg, tenus dans un entretien publié sur les colonnes d'El Watan du 11 octobre, sonnent comme un aveu d'impuissance du chef algérien des Touareg. L'amenokal, dont l'autorité exercée sur la société targuie semble s'effilocher au fil des ans, craint que la situation telle qu'elle se présente aujourd'hui échappe à son contrôle et donc à celui de l'Etat algérien, dont il est aussi le représentant. Chef suprême de la communauté targuie, écouté et respecté au-delà même de la frontière algérienne, l'amenokal avoue que sa voix n'a plus d'écho à cause notamment des mutations que connaît la société targuie, influencée par sa proximité avec les populations venues de différents horizons et pays. Ces changements touchent essentiellement la frange des jeunes, lesquels ne reconnaissent presque plus l'autorité traditionnelle incarnée par l'amenokal. «Avant, la parole était unifiée et se répandait comme un éclair. Quand un mot est dit, il est tout de suite entendu partout au sein de la communauté qui était homogène. Mais aujourd'hui, celle-ci n'est plus comme avant. Nous avons les 48 wilayas et une quarantaine de pays africains qui vivent dans la région. Comment voulez-vous que nos jeunes ne soient pas influencés par cette nouvelle donne», expliquait Idebir Ahmed. Le message de l'amenokal ne souffre aucune ambiguïté. Il appelle le gouvernement à agir vite pour améliorer la situation socioéconomique dans le Grand Sud, s'il veut maintenir la stabilité et sécuriser davantage ses frontières sud. Les jeunes du Grand Sud, plus que ceux du Nord, souffrent des maux sociaux, du chômage et du manque de perspectives d'avenir.
Par leur oisiveté pandémique et leur dénuement, ils deviennent de plus en plus une proie pour les «recruteurs» des groupes terroristes qui infestent toute la bande sahélo-sahélienne. «Nous avons réussi quand même à faire fléchir les jeunes de Djanet, qui ont, il y a quelque temps, pris les armes et convaincus de la nécessité de se rendre et d'utiliser des moyens pacifiques de revendications sociales. Il y en a qui ont pu décrocher des postes de travail et d'autres qui attendent. Nous espérons que toutes les promesses faites à l'époque seront respectées», a-t-il souligné. Une manière pour lui d'attirer l'attention des gouvernants sur les problèmes socioéconomiques dont souffrent les régions du Sud. Des problèmes qui risquent d'alimenter le terrorisme qui représente une réelle menace pour la stabilité de l'Algérie et de toute la région du Sahel constituée, faut-il le rappeler, de pays pauvres comme le Niger, le Mali et la Mauritanie. La riposte à cette menace doit, certes, comme cela se fait actuellement être militaire. Mais l'effort militaire doit s'inscrire dans une stratégie globale, qui inclut les aspects liés au développement économique et à la justice sociale. Les populations du Sud, qu'elles appartiennent à la communauté targuie ou à d'autres ensembles ethniques régionaux, doivent se sentir autant considérées par l'Etat que celles du Nord. C'est de l'exclusion que se nourrissent les extrémismes de tous bords. L'Algérie, qui se veut un leader régional dans la lutte antiterrorisme, doit adapter sa stratégie de lutte aux nouvelles donnes régionales. Le vaste territoire que constitue le Sud algérien et tout le Sahel nécessitent sûrement des moyens colossaux pour le développer. Mais il y va de la sécurité nationale. Pour faire face à la menace du terrorisme dans la région, l'Algérie doit commencer par assécher les sources du terrorisme sur son territoire et «blinder» sa vaste frontière pour limiter les «intrusions». A l'effort interne de l'Algérie s'ajouteraient la coopération régionale et la contribution internationale pour le développement des autres pays du Sahel. Développement sans lequel il ne peut y avoir de stabilité dans la région.


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