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Après la fermeture de la station Kerkeri
Opérateurs et usagers au pied du mur
Publié dans El Watan le 14 - 11 - 2005

Décidée par la plus haute autorité de la wilaya de Constantine pour des raisons de stabilité du site que personne ne songe d'ailleurs à contester sérieusement, la fermeture de la station de bus de la place Kerkeri a-t-elle cependant abouti sur une impasse, autant pour les usagers réguliers des lignes desservies par cette station que pour les opérateurs eux-mêmes ?
On est tenté de le croire, le marasme qui prévaut sur le terrain étant des plus évidents pour les uns et les autres. Au pied du mur, les premiers nommés crapahutent tant qu'ils peuvent pour surmonter leur désarroi et tenter de trouver des solutions à leurs préoccupations. Après une journée de labeur, emprunter un moyen de transport pour rejoindre leur foyer en direction essentiellement des cités des Mûriers, Sidi Mabrouk, Daksi et Ziadia relève désormais du parcours du combattant, et c'est loin d'être une simple métaphore. En effet, que l'on se trouve en aval de la rue Abane Ramdane ou en amont des avenues Zaâbane et Aouati Mustapha, le spectacle qui s'offre aux yeux des passants exprime toute la détresse de ces centaines de citoyens qui se battent au coude à coude pour monter à bord des taxis qui, flairant la bonne affaire, affluent de toute part pour racoler tout ce beau monde. Une pratique illicite qui génère une grosse gène à la circulation automobile. Bons enfants, les policiers en faction sur ces points de friction ferment l'œil sur ces manœuvres, conscients de la galère que vivent les usagers qui préfèrent, nous disent-ils, faire le pied de grue aussi longtemps qu'il le faut plutôt que de rejoindre plusieurs centaines de mètres plus bas, au quartier de Bardo, la nouvelle station où ont été domiciliée la cinquantaine de bus basés précédemment à Kerkeri. Boudée par les usagers en raison des désagréments qu'elle réunit, cette station n'est pas également en odeur de sainteté aux yeux des opérateurs qui y sont basés. Loin s'en faut, et ces derniers le clament haut et fort. Un ras-le-bol manifesté, nous disent-ils, par rapport à une situation qui place la plupart d'entre eux en danger de dépôt de bilan. Du moins, c'est le message véhiculé dans ce milieu où l'on met en exergue les raisons de la faillite qui les guette. « La majorité de nos bus tournent avec un taux de remplissage n'excédant pas 20% de leur capacité, d'où un chiffre d'affaire journalier qui oscille entre 700 et 1000 DA, alors que la moyenne du chiffre de chacun d'entre nous tournait auparavant autour de 4000 DA/jour. Il faut savoir qu'entre le salaire de deux chauffeurs, deux receveurs, le carburant, l'assurance, les impôts, la Casnos et la CNAS, nos charges journalières fixes sont approximativement de 2500 DA. Dans ce cas, comment on va s'en sortir avec une moyenne de 1000 DA de recette journalière. C'est impossible. Notre mort est programmée et pourtant nous sommes, pour la plupart d'entre nous, les pionniers dans le transport privé à Constantine. Nous avons débuté notre activité en 1988, une époque où le transport public traversait une crise importante par rapport aux besoins exprimés par la population locale. » La mort dans l'âme, notre interlocuteur nous avoue que si une solution n'est pas trouvée rapidement, lui et plusieurs autres opérateurs vont mettre la clé sous le paillasson. « Pourtant, ajoute notre vis-à-vis, des solutions existent pour nous sortir de ce mauvais pas et il suffit de les examiner sereinement. L'une d'elles consiste à dispatcher les opérateurs de Kerkeri sur les autres lignes du réseau urbain. Malheureusement, même si elle nous convient personnellement, cette approche ne règlera pas pour autant les problèmes de nos ex-usagers pris entre deux feux. Sauf si on leur aménage les mêmes destinations aux stations de Benabdelmalek et El Kantara. Ainsi, les usagers à destination de SMK, Daksi ou Ziadia pourront se rendre à l'une de ces stations. » Comme pour démontrer la bonne volonté des opérateurs à trouver une issue honorable pour toutes les parties en présence, notre interlocuteur avance une troisième suggestion : « Instaurer une station à hauteur des services de l'ADE, en contrebas de l'hôtel Cirta où la voie est assez large, tout en présentant des espaces suffisants pour effectuer des manœuvres de demi-tour. Et dans cette éventualité, rien ne s'oppose à sauvegarder les mêmes itinéraires que par le passé pour desservir les destinations précitées. » Pour leur part, les bus domiciliés à la station d'El Kantara commencent à se plaindre du fait que les déracinés de Kerkeri ne se gênent nullement pour « voler » leurs clients en faisant demi-tour à hauteur de la passerelle Mellah Slimane au lieu de descendre à la station qui leur a été affectée récemment. C'est dire que même au sein de la corporation, des dissensions très claires sont en train de se creuser.

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