En matière de transport urbain, le 7 décembre a été, selon tous les avis, l'un des moments forts de l'année 2005. Une journée marquée par l'inauguration en grande pompe de la première ligne de bus de la nouvelle Entreprise de transport urbain de Constantine (ETUC). 13 bus Van Holl flambant neufs assurent la liaison entre le stade Benabdelmalek et la mégacité de Ziadia-Djebel Ouach. Un véritable baume au cœur des usagers ulcérés par le despotisme des transporteurs privés qui avaient démarré l'année sur fond de contestation. Le 20 février, en réponse à l'augmentation du prix du gasoil, les opérateurs privés annoncent une augmentation de leurs tarifs sur l'ensemble des lignes de bus du Vieux- Rocher. Une tentative qui avortera face au veto des autorités locales. La polémique sera relancée de plus belle à la faveur de la fermeture de la station de bus de la place Kerkeri. Les 42 opérateurs privés basés à cette station située au cœur de la ville observeront une grève de 8 jours qui ne fera pas fléchir la position des autorités locales au regard des importants risques d'affaissement de terrain imputés par les services techniques concernés au volume du trafic enregistré sur ce site. L'autre moment fort de l'année a été l'approbation du tracé du futur tramway. Après moult tergiversations alimentées par la démolition future de bâtiments abritant des institutions publiques érigées sur ce tracé, il sera finalement validé par le blanc-seing accordé par le comité de pilotage en charge de ce dossier. Le tramway devra relier la cité Zouaghi (Aïn El Bey) à la place des Martyrs, via le campus Mentouri et l'université Emir Abdelkader. Pratiquement à la même période, l'aéroport Mouhamed Boudiaf connaît un événement majeur : l'atterrissage de l'avion laboratoire de l'Entreprise nationale de navigation aérienne (ENNA). Une mission de 4 jours visant au contrôle et au réglage des systèmes de navigation. Le 24 septembre, le ministre des Transports effectue à Constantine une visite d'inspection des chantiers en cours. De nouveaux éclairages seront apportés à cette occasion sur le dossier du téléphérique. Un dossier poussiéreux et qui sent fort la naphtaline tant il est pénalisé par des décennies de surenchères et point d'études sérieuses démontrant une faisabilité qui reste à démontrer, compte tenu du relief particulier du Vieux-Rocher.
