Coupe d'Algérie 2023-2024 (demi-finales) : MC Alger-CS Constantine à huis clos    Faut-il aller vers des matchs à huis-clos ?    Football : le sélectionneur national assiste à une partie de l'entraînement du CSC    Distinction des lauréats de la deuxième édition    Une 2e édition sous le thème « DSIGN pour un monde réel »    Sous le thème « Patrimoine culturel et gestion des risques »    Présidentielle : le mouvement El-Bina organise une conférence pour expliquer son plan de communication digitale    Le président de l'APN en visite officielle au Sultanat d'Oman    Tamanrasset : Belmehdi appelle à renforcer les contacts avec les anciens élèves des zaouïas    Hausse du trafic de drogue au Sahel : l'ONUDC épingle le Maroc    Adhésion de la Palestine à l'ONU: vives condamnations après l'échec du Conseil de sécurité    Attaques sionistes contre les hôpitaux de Ghaza : les équipements "volontairement détruits"    Création d'une nouvelle coalition politique    Participation de plus de 25 troupes à la 16e édition du Festival national culturel d'Ahellil à Timimoun    Coupe d'Afrique des clubs de handball : le HBC El Biar et l'Olymipque Annaba s'imposent pour leur entrée en compétition    Accidents de la route: 62 morts et 323 blessés en une semaine    Belaribi inspecte le projet de réalisation du nouveau siège du ministère de l'Habitat    Zitouni préside une réunion pour examiner les moyens de renforcer l'exportation d'appareils électroménagers    Agression contre Ghaza: le nombre de martyrs atteint 34.012    Championnat d'Afrique des clubs de Handball: "Les infrastructures aux critères internationales ont motivé le choix d'Oran pour accueillir la compétition"    UNESCO: l'Algérie présentera le dossier du zellige pour son inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité    Mois du patrimoine : un concours national pour le meilleur projet architectural alliant tradition et modernité    Ouverture du 1er séminaire sur "Les tribunaux de commerce spécialisés"    BM/FMI : Faid participe aux travaux des réunions de printemps à Washington    Trois hauts cadres d'ATM Mobilis derrière les barreaux    Semaine préventive pour un mode de vie sain et équilibré    Belaabed revient sur le bilan et les perspectives au profit de l'école    Saisie de 4,55 g de drogue dure (kétamine), une arrestation à Aïn Nouissy    Production prévisionnelle de plus de 4 millions quintaux de pomme de terre saisonnière    Toutes les structures prêtes pour la réussite de la saison du Hadj-2024    Le Conseil de sécurité se prononcera ce soir    M. Attaf reçoit à New York l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye    Les objectifs réels d'Eric Zemmour aidé par Jean Messiah (II)    Rencontre sur le programme d'économie sociale et solidaire    Rendre nos lois plus claires    Le correspondant de presse Abdallah Benguenab n'est plus        Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'ORDRE INTERNATIONAL OU CE MECANISME DE DOMINATION PERVERSE DES PEUPLES ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    El Tarf: Des agriculteurs demandent l'aménagement de pistes    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    L'évanescence de la paix    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les compositeurs militent pour une meilleure intégration Oran. Table ronde sur les musiques de films
Publié dans El Watan le 26 - 12 - 2010


La musique de film, l'autre «actant» sonore J'ai déposé un dossier pour la création d'une école de musique depuis 2006, mais celui-ci doit être perdu entre la Présidence et le ministère de la Culture qui le renvoient de l'un à l'autre», a ironisé Safy Boutella, intervenant lundi à la salle Répertoire d'Oran de la Cinémathèque algérienne lors d'une table ronde organisée pour le compte de la 4e édition du FIFAO et devant traiter de la musique de films. Dans ce domaine précis, son expérience remonte à 1979 avec Les moineaux d'Algérie, un moyen métrage de Tayeb Mefti et, depuis, il a signé les musiques d'un nombre appréciable de films algériens où étrangers. Le dernier en date s'intitule La 5e corde, un film marocain de Salma Bargach. «J'aurais aimé partager cette passion en formant les jeunes talents qui existent, mais qui ont besoin d'être encadrés car on est performants que lorsqu'on est plusieurs», déplore-t-il en pensant que ce n'est pas intéressant d'être le meilleur mais tout seul. Dans son cursus aux Etats-Unis, il a eu à suivre des cours de musique de films qui vont beaucoup l'aider ultérieurement. Il considère ce genre particulier comme «un art appliqué» car, contrairement à la composition ordinaire où on est seul, là c'est le film qui commande. Chez lui, c'est plus douloureux car il y a un cadre à respecter : une histoire, un décor, des acteurs, etc. «Quand on reçoit un film, on sent bien, dit-il, qu'il est nu. Il y a tout dedans, mais il faut le ressortir et l'habiller et c'est la musique qui le fait et comme le passage de l'écrit à l'image, le passage de l'image à la musique n'est pas toujours aisé et parfois c'est la page blanche ou alors il faut s'attendre à des incompréhensions ou des refus successifs de propositions de la part du réalisateur.» Safy Boutella avoue avoir eu peur en composant la musique de le Gone du Chaâba de Christophe Ruggia (tiré du roman éponyme de Azouz Begag). Note de consolation, les musiques de films l'enrichissent car à maintes reprises elles boostent ou relancent son inspiration en les adaptant pour ses spectacles. Une façon de voir qui complète l'intervention de Rabie Zemmouri, compositeur tunisien qui est venu à la composition pour l'image par le biais du ballet (Siham Belkhodja) en 1995 avant de signer pour les plus grands de son pays, comme Nouri Bouzid. Hormis l'histoire du mariage heureux entre le cinéma et la musique dès sa naissance, son approche est légèrement différente en mettant en avant la notion de valeur ajoutée et d'improvisation mais aussi une certaine façon de faire qui va jusqu'au choix des instruments pour mieux cerner la psychologie des personnages. Dans le même contexte, Abdelkader Bendaâmache, musicologue, a voulu rendre hommage à Ahmed Malek, ancien compositeur algérien pour films (il est né en 1931) qui a signé entre autres la musique de Les vacances de l'inspecteur Tahar de Moussa Hadad, Le Charbonnier, film engagé de Bouamari. Le joueur d'harmonica dans sa jeunesse, devenu plus tard, selon le conférencier, un des meilleurs interprètes de la flûte traversière était influencé par le travail de Iguerbouchène dans Pépé le Moko (interprété par Jean Gabin et tourné à La Casbah dans les années 30), Mikis Theodorakis dans Z de Costa Gavras (1968) ou Enio Morricone dans La Bataille d'Alger de Pontecorvo. C'est parce que le réalisateur d'un film, Noua, a trouvé la musique qu'on lui a proposée médiocre qu'on a fait appel à lui et c'est cet épisode qui allait le lancer dans cette aventure avec plus tard des collaborations heureuses avec les cinéastes comme Merzak Allouache et d'autres, comme en 1980 avec le Tunisien Abdelatif Benammar pour son film Aziza sélectionné à la quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes. Mais ces talents (il en existe évidemment partout dans le monde arabe, notamment en Egypte, pionnier du cinéma pour cette aire géographique) ne doivent pas masquer une réalité amère sur laquelle s'est penché Redouane Nasri, un jeune compositeur syrien qui a collaboré avec la réalisatrice algérienne Nadia Cheraïbi pour son film Derrière le miroir. Il déplore le fait qu'on fasse appel à la musique uniquement pour remplir un vide. «Les réalisateurs se contentent souvent de phrases mélodiques parce qu'elles sont belles, même si elles n'ont aucune interactivité avec l'action», explique-t-il, en ajoutant que le pire est atteint lorsque la musique est utilisée pour masquer les carences. A propos du recul des comédies musicales (genre populaire) qui traduit le summum de la collaboration entre l'image et la musique, Nasri évoque le vécu douloureux des populations qui n'ont plus le cœur à la comédie mais veulent peut-être des réponses à leur condition.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.