Le président de la République instruit le Gouvernement d'accomplir ses missions avec une grande rigueur    Brahim Ghali: toute solution ne respectant pas la volonté du peuple sahraoui est "totalement rejetée"    Les organisations de la famille révolutionnaire saluent l'intérêt accordé par Monsieur le président de la République à l'histoire et à la mémoire nationale    Commerce extérieur: Rezig préside une réunion d'évaluation pour la révision des mesures réglementaires du secteur    Rentrée universitaire: prés de 2 millions d'étudiants rejoindront lundi les établissements d'enseignement supérieur    ONSC : Hamlaoui a reçu une délégation de notables de la wilaya de Djanet    Le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie reconnaissent officiellement l'Etat de Palestine    Coup d'envoi de la semaine de sensibilisation à la santé scolaire    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Rentrée scolaire: de nouvelles structures renforcent le secteur de l'éducation dans les wilayas du centre    Nasri félicite Djamel Sedjati pour sa médaille d'argent au 800 m à Tokyo    Rentrée scolaire: 12 millions d'élèves rejoignent les bancs de l'école à travers 30.000 établissements éducatifs    Jordanie: réouverture partielle du poste-frontière avec la Cisjordanie occupée    L'Algérie, la Chine et la Russie au 3e soir du 13e Festival de danse contemporaine    Ouverture du 13e Festival international du Malouf: célébration vivante d'un patrimoine musical    Aït Messaoudene au chevet des victimes après une attaque de chien mortelle    Ali Badaoui en mission de reconnaissance en Chine    Un partenariat entre l'AOHP et la fondation italienne Enrico Mattei pour améliorer la formation en dentisterie    L'Algérie dénonce un affront de plus qui entache la conscience de l'humanité    Développement des énergies renouvelables et de l'hydrogène vert    Rentrée scolaire: l'Etat engagé à assurer les fondements du développement cognitif pour une génération éveillée    Le wali instruit les entreprises chargées de la réalisation au respect des délais    Le veto américain prolonge le génocide    Des abus graves contre les écolières    Sayoud instruit d'accélérer la réalisation des projets du secteur des ressources en eau    Développement notable et perspectives prometteuses pour la filière pomicole    Arrestation de deux individus en possession de 1.000 comprimés psychotropes à Ammi Moussa    Ligue 1 Mobilis (5e journée) L'OA et le MBR creusent l'écart et confirment leurs ambitions    inter-régions : La FAF prolonge le mercato estival jusqu'au 30 septembre    L'Algérien Yasser Triki termine 4e en finale    Bendouda inspecte les travaux de réhabilitation et le projet de numérisation des manuscrits    La 20e édition a attiré un public nombreux    Imene Ayadi remporte le prix du meilleur court-métrage de fiction avec «Nya»    Athlétisme/Mondiaux-2025 : l'Algérien Djamel Sedjati remporte la médaille d'argent sur 800 m    Basket / Championnat arabe des clubs féminins/Finale : le GS Cosider décroche la médaille d'argent    Le président de la République préside une réunion du Haut Conseil de sécurité    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Projet Desertec : Youcef Yousfi recadre le débat
Il a présenté, hier, un projet de programme de développement des énergies renouvelables
Publié dans El Watan le 05 - 01 - 2011

Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a présenté, hier, en réunion du gouvernement, un projet de programme de développement des énergies renouvelables qui porte sur les vingt prochaines années.
L'objectif recherché à travers la mise en place de ce projet, très attendu par le monde de l'énergie, est d'arriver au terme de cette période à produire 40% des besoins en électricité du pays à partir de l'énergie solaire et éolienne en 2020. Ce n'est pas tout. Ce programme, qui nécessitera une aide conséquente de l'Etat et la mobilisation du secteur industriel public et privé, permettra également à l'Algérie d'exporter 2000 à 3000 mégawatts d'électricité solaire, en partenariat avec des Européens, d'ici 2020. Lors d'un entretien accordé, lundi matin, à la Radio nationale, M. Yousfi a indiqué que le programme en question sera exécuté en trois phases. La première phase, d'une durée de deux ou trois ans, sera consacrée à l'expérimentation de toutes les techniques, de voir lesquelles s'adaptent aux conditions locales et de préparer le terrain à la fabrication des équipements en Algérie.
La seconde phase, a-t-il poursuivi, sera axée sur la construction des infrastructures nécessaires pour les équipements. La troisième phase, enfin, doit être marquée par le lancement à grande échelle de la production. Le ministre de l'Energie a fait état de l'existence, déjà, d'une soixantaine de projets. L'intervention de Youcef Yousfi présente l'avantage, par ailleurs, de clarifier ou plutôt de recadrer les termes du débat sur la question de la participation de l'Algérie à Desertec, un projet de production d'électricité à partir de l'énergie solaire, promu par des entreprises allemandes et dont la réalisation nécessite une enveloppe de 400 milliards d'euros. Desertec est actuellement en concurrence notamment avec PSM (le plan solaire méditerranéen) sponsorisé par les Français et les fameuses tours solaires mises au point par les Japonais.
Contrairement à ce qu'aurait pu laisser croire la déclaration du chef de l'Etat sur la question, faite lors de son voyage d'Etat en Allemagne le 8 décembre dernier, il ressort – à la lumière des propos de M. Yousfi – que les autorités algériennes n'ont pas encore pris option pour ce projet, soutenu en Algérie par le groupe privé Cevital. «Le gouvernement n'a pas à donner son feu vert ou son feu rouge à Désertec. Traçons d'abord notre programme et nous discuterons ensuite avec l'ensemble des partenaires qui peuvent participer à sa réalisation, sans exclusion d'aucun partenaire», a expliqué le successeur de Chakib Khelil à la tête du ministère de l'Energie. Youcef Yousfi est même apparu étonné qu'on le questionne sur la question et que l'on évoque un accord passé entre l'Algérie et le gouvernement allemand. «Quel accord du gouvernement?», a-t-il demandé avant d'ajouter : «Desertec est une idée d'industriels. Le gouvernement allemand n'a rien à voir avec ce projet.» Cette position, faut-il le souligner, rejoint en tous points celle exprimée par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors de son passage le 20 décembre dernier, devant les membres du Conseil de la nation.

S'agit-il juste d'agacer les français ?
Pourtant, en déclarant avoir abordé devant la presse internationale, lors de son entretien avec la chancelière allemande, «les projets immenses sur lesquels nous travaillons ensemble, notamment celui de Desertec que nous allons approfondir d'un commun accord», le président de la République avait laissé entendre que le gouvernement algérien était bel et bien partant. Abdelaziz Bouteflika a-t-il fait cette déclaration uniquement pour «agacer» le partenaire français avec lequel les relations ne sont actuellement pas à leur meilleur niveau ? Possible ! Encore qu'à ce niveau, les décisions ne se prennent généralement pas à la légère. Cela est d'autant plus valable dans le cas d'une visite d'Etat où tout est censé avoir été réfléchi à l'avance dans le moindre détail. Et puis, on voit mal comment les Allemands auraient accepté de «jouer le jeu» et, partant, de prendre le risque de se mettre à dos leurs alliés français. Alors, par quoi est-il possible d'expliquer le revirement, car il s'agit bien d'un recentrage, de l'Algérie sur la question ? Y a-t-il un désaccord au sommet concernant la politique à suivre en matière d'énergies renouvelables ?
Même si aucune possibilité n'est à exclure, l'hypothèse la plus probable qui pourrait expliquer cet embrouillamini politique est que les experts du ministère de l'Energie soient parvenus, in fine, à persuader le chef de l'Etat de temporiser le temps d'étudier les propositions mises sur la table afin d'éviter de faire le mauvais choix, surtout que les projets sont très coûteux et que l'Algérie ne dispose pas encore de vision en matière d'énergies renouvelables. En un mot, le chef de l'Etat a mis la charrue avant les bœufs en Allemagne et ce n'était peut-être pas ce qu'il y avait de mieux à faire. Pour Ahmed Ouyahia autant que pour Youcef Yousfi, il apparaît clair – au regard de leurs insistantes remarques – que l'erreur n'est plus permise dans la gestion du secteur de l'énergie, surtout après les dégâts incommensurables causés durant l'ère Khelil. A ce propos, il n'est pas inutile de rappeler que l'intervention de Youcef Yousfi intervient précisément dans un contexte marqué par le démantèlement du système Khelil, un système qui apparaît de plus en plus avoir été fondé sur la corruption et la gabegie, et une reprise en main sérieuse du secteur de l'énergie par le gouvernement. Et tout laisse à penser qu'à l'avenir, rien ne se fera son aval.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.