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L'informel cause des pertes sèches en légumes
Au marché de gros des fruits et légumes de Khemis El Khechna
Publié dans El Watan le 10 - 01 - 2011

Au marché de gros des fruits et légumes dans la localité de Khemis El Khechna, les différents acteurs présents défendent tant bien que mal leurs intérêts chacun sans descendre les prix à un niveau trop bas même si les pertes peuvent atteindre 70 000 DA de marchandise jetée pour des raisons inavouées dans un marché «cassé» par l'informel.
Il est 4 h du matin, des camions commencent à arriver chargés de marchandises, les locaux du marché sont pratiquement vides, car le plus gros des caisses est exposé par les transporteurs sur la chaussée boueuse, à proximité des camions.
Des transporteurs de chariots s'activent ça et là dans tous les sens, à travers les allées du marché, pour conduire leurs chargements vers les locaux ouverts. Mohamed, la trentaine, est grossiste «formel» avec registre du commerce et paie une location de 6 000 DA par mois le local qu'il occupe au niveau du marché de gros des fruits et légumes de Khemis El Khechna, explique que «certains mandataires vendent eux-mêmes leurs marchandises pour casser les prix car c'est l'acheteur qui fixe le prix qui est négocié avec le vendeur. Avec le grossiste, il gagne une marge de 5 à 6% par produit». Mais «nous, les grossistes formels, nous ne pouvons descendre en dessous d'un certain prix», signale-t-il. Selon lui, «le prix de la pomme de terre à l'achat est situé entre 26 et 27 DA le kilo auprès du mandataire qu'il revend au détaillant à 28 DA mais cela dépend des périodes et des provenances puisqu'il varie de 25 à 35 DA au marché de gros».
Sur ce marché, seule la pomme de terre de Oued Souf est exposée, aucune trace ce jour -là de la pomme de terre de Aïn Defla, pourtant la wilaya est plus proche de cette localité. Son collègue, Rachid, environ le même âge, lancera : «Il n'y a pas de commerce, pas de marché» en ajoutant que «la vente informelle a tué le commerce». Mohamed prend la parole pour dire : «Je suis prêt à baisser le prix de la pomme de terre à 26 DA mais pas plus, car je l'achète à ce prix». Il reconnaît qu'il lui arrive de jeter de la marchandise pour une valeur variant entre 5000 à 8000 DA et il est arrivé à jeter pour 70 000 DA de marchandise «qui a pourri sans aucune indemnité car il n'existe pas de produit d'assurance pour ce genre de marchandise».
Ces grossistes soutiennent que «les camionneurs vendent les marchandises à l'extérieur du marché pour casser les prix». Chose réelle, des camions chargés dont les propriétaires proposaient des prix plus bas à 24 DA le kilo de pomme de terre alors qu'ils l'achetaient à 22 DA aux producteurs, affirme un des camionneurs entourés de plusieurs associés qui semblaient sur le qui-vive.
Plus loin, Djamel vend aux prix de 27 DA le kilo de Oued Souf et 23 DA celle de Mostaganem, alors que celle de Aïn Defla varie entre 18 et 19 DA le kilo à l'achat auprès de l'agriculteur. Pour la pomme de terre d'Alger, triée, elle est vendue à la source au prix de 18 à 19 DA le kilo alors que la pomme de terre pleine de terre se négocie entre 23 et 24 DA quand le 1er choix est à 27 DA, soutient-il.
Ce commerçant de gros affirme que «par moment il ne gagne pas 50 centimes sur le kilo car le coût du transport à 2 DA le kilo et sa durée de Oued Souf au marché met trois à quatre jours». Dans la foulée, un détaillant intervient pour négocier le prix de la carotte proposée à 28 DA le kilo alors qu'elle était de 18 DA l'avant-veille (lundi dernier), selon ces dires. Il veut l'avoir pour 20 DA le kilo. Il dira : «Il est obligé de me la vendre au prix que je veux sinon il ne pourra pas la vendre du tout et il la jettera». En effet, Djamel affirme qu'il jette pour 10 000 à 30 000 DA de marchandise invendue. Rachid, un petit agriculteur de pomme de terre rencontré sur place, a soulevé le problème des engrais dont le coût atteint 10 000 DA le quintal au marché noir, alors qu'il coûte 4 300 DA à la CABS et 6 000 DA sur le marché parallèle, selon lui. Il indiquera : «On ne (les autorités publics) nous laisse pas ramener de l'engrais». Cet agriculteur a aussi parlé des maladies qui touchent la récolte de pomme de terre comme le «mildiou».
Un autre grossiste, Saïd, la quarantaine, déclare s'approvisionner en 2e voire 3e main au prix de 27 DA le kilo la pomme de terre de Oued Souf voir jusqu'à 32 DA. Ce grossiste affirme que le transport coûte 20 000 DA le camion de 20 tonnes et peut atteindre jusqu'à 35 000 DA parfois, soit 2 DA par kilo transporté et le déchargement coûterait 20 000 DA aussi en main-d'œuvre et le «Mekess » (caissier à l'entrée du marché) prend 1200 DA le camion.
Selon les grossistes de ce marché situé pas loin de la capitale, il est impossible d'avoir de la pomme de terre entre 15 à 17 DA en période de pluie et même à 20 DA, car il est impossible de la récolter en pareil climat.
Enfin, en ressortant du marché, Rezki, la cinquantaine, indique que «le marché de gros présente plusieurs contraintes, car les commerçants sont exposés aux agressions en absence de sécurité, car après l'incendie qui a ravagé le marché il y a plus d'une année, il a vu la reconstruction de locaux non sécurisés et plus accessibles aux voleurs pour un loyer de 6 000 DA le carreau». Ce grossiste a surtout évoqué les frais déboursés en citant le tarif à l'entrée du marché de 400 à 600 DA pour le véhicule léger et entre 800 et 1 200 DA le camion, alors que l'entrée des véhicules vides est de 100 DA pour la voiture et 200 DA le camion. Il déplore que le ramassage des ordures et déchets ne se fait pas normalement et le nettoyage ne se fait jamais. Il conclut en indiquant que le marché de gros devrait ouvrir de 4h à 8 h du matin mais ce marché ouvre de 4h à 00h voire jusqu'à 1h du matin. Pour les prix, «la marchandise devrait être bradée à la fin du marché pour proposer des produits frais au consommateur mais ce n'est pas le cas chez nous», a-t-il déploré.
Il est 6h30, au moment de quitter le marché, des camions arrivaient en masse pendant que d'autres sortaient, certains vides, et d'autres plus ou moins chargés. A ce sujet, un jeune la vingtaine à peine, intermédiaire qui n'est ni agriculteur, ni mandataire, ni grossiste, ni détaillant, a indiqué qu'il achetait de la marchandise aux mandataires pour la revendre aux grossistes et par ailleurs il achetait d'autres marchandises aux grossistes pour la revendre aux détaillants et ainsi il équilibrait ses profits.
A la sortie, seuls les tarifs d'entrée sont affichés à la peinture rouge et noire sur un mur blanc. De part et d'autre de la route des camionneurs attendaient d'éventuels clients.


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