La structure, qui a englouti des milliards, est incapable de traiter les déchets interdits à l'enfouissement, notamment ceux provenant des abattoirs. Après des débuts quelque peu difficiles en raison de l'adaptation du personnel à un nouveau mode de gestion des déchets municipaux, et dans le même ordre d'idées, au rodage des différents rouages mis en place pour en assurer une gestion efficiente, le centre d'enfouissement technique (CET) de Bougharb, dans la commune de Benbadis, est à présent sur les rails et devra bientôt atteindre sa vitesse de croisière», nous a confié Mourad Labani, directeur général de l'EPIC, mise en place par les pouvoirs publics pour mener à bien cette mission. Ce dernier nous a déclaré que sa structure vient de se doter d'une plateforme de tri, un instrument indispensable à l'aboutissement des missions dévolues au CET de Bougharb dont l'ampleur est soulignée dans la foulée. «Le CET Bougharb, qui occupe une assiette de 50 ha dont une quarantaine représente la surface d'enfouissement, est appelé, à terme, à traiter annuellement 215 000 tonnes de déchets solides provenant des agglomérations de Constantine, Benbadis (localité où est implanté le CET), Ouled Rahmoune, Aïn Abid, El Khroub et Aïn Smara», a-t-il précisé, ajoutant que pour des raisons purement techniques, le CET ne traite en l'état actuel des choses que les déchets organiques et qu'à cet effet ont été mis en place 24 conteneurs et 600 bacs, le tout au service de huit déchetteries. Parlant d'un projet cher à son cœur mais resté longtemps dans les tiroirs, notre interlocuteur se réjouira de nous apprendre le lancement prochain des travaux de réalisation d'un incinérateur au sein même du CET Bougharb: «L'étude de faisabilité étant terminée et le projet agréé par les instances de tutelle, il ne reste plus à présent qu'à se retrousser les manches et concrétiser ce projet dont l'importance n'échappe à personne. C'est un ouvrage qui servira dans un premier temps à l'incinération des déchets interdits à l'enfouissement et notamment les déchets d'abattoirs.» Répondant à une question relative au retard enregistré dans la mise en service du second CET de la wilaya implanté à Doghra (une bourgade de la localité de Zighoud Youcef), Mourad Labani impute celui-ci à l'entreprise de réalisation, laquelle aurait fait l'objet d'une mise en demeure. Ce n'est que partie remise, dit-il, la réception du CET de Doghra est simplement reportée au second trimestre de l'année en cours. Affecté au traitement des déchets municipaux des communes de Beni H'midène, Hamma Bouziane, Didouche Mourad et Zighoud Youcef, cet ouvrage serait en mesure de traiter 100 tonnes de déchets/ jour.
