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Un vote et des inconnues
Publié dans El Watan le 24 - 11 - 2005

Ils sont près de 1,5 million d'électeurs appelés aujourd'hui à choisir leurs maires en Kabylie. Après 18 jours de campagne, les états-majors politiques attendent le verdict des urnes. Pour certains, ce sera un jour fatidique, pour d'autres une sorte de consécration et, entre les deux, le citoyen doit se prononcer après avoir écouté des dizaines de discours, parfois surréalistes. Ce jeudi, les Kabyles vont devoir juger qui du pouvoir ou de l'opposition mérite de gérer des communes déshéritées, pendant 20 mois.
A la veille de cette élection, de nombreux observateurs estiment que la plus grande inconnue de ce rendez-vous demeure le taux de participation. De nature abstentionnistes, les citoyens de Kabylie risquent de ne pas aller voter en masse. De tous les rendez-vous électoraux organisés depuis 10 ans, seule l'élection présidentielle de 1995 a pu attirer un nombre important d'électeurs puisque dans la wilaya de Tizi Ouzou, le taux de participation avait atteint 63.82 %. Deux ans après, pour les élections législatives et locales de 1997, le taux de participation était respectivement de 52.34% et 53.40 %, avec la participation des deux partis sociologiquement les plus ancrés localement, à savoir le RCD et le FFS. Ce dernier avait boycotté la présidentielle de 1995. En dehors de ces deux rendez-vous, la Kabylie a toujours tourné le dos au vote. Les électeurs vont-ils se mobiliser aujourd'hui comme le souhaitent le FFS et le RCD, qui considèrent que seule une large participation peut endiguer la fraude. Les quelques citoyens rencontrés hier dans les rues de Tizi Ouzou sont très partagés. Certains estiment qu'à travers l'élection d'aujourd'hui, on sera réellement fixé sur la représentativité des uns et des autres. Ce sentiment est résumé par Madjid qui pense que « beaucoup de gens se disent représenter la population de Kabylie alors que réellement, ils ne représentent rien. A travers les urnes, on remettra chacun à sa place ». De son côté, Saïd, cadre d'une entreprise étatique, est d'un tout autre avis. Il envisage de ne pas voter. « Sur qui voulez-vous que je vote ? Les partis du pouvoir ? Par principe, non. Le FFS et le RCD nous ont tellement déçus qu'aujourd'hui, je préfère leur dire de revoir leur copie avant de venir nous demander qu'on leur donne notre confiance. En plus de cela, que peuvent faire ces élus en 20 mois », nous dit Saïd, sceptique. Une forte abstention sera d'abord un signe que même les partis à ancrage local n'arrivent plus à convaincre les citoyens, qui se demandent aujourd'hui si les partis n'existent que par et pour les élections. Ceci dit, si l'enjeu de cette élection particulière est, selon de nombreux observateurs, la survie politique de l'opposition et de cette Kabylie frondeuse, pour le simple citoyen, c'est tout autre chose. Ceux qui souffrent des routes impraticables, du manque d'eau et d'assainissement, ceux qui vivent l'insécurité au quotidien, ceux qui vivent dans des problèmes immenses, la casquette politique du maire n'a pas d'importance, sachant pertinemment que c'est le pouvoir central qui dirige tout, qui distribue les projets. Pour eux, les maires n'ont jamais pu régler le moindre problème. Ceux qui ont déjà eu à gérer les collectivités « se sont servis au lieu de servir ». Durant 18 jours, des leaders politiques ont sillonné la Kabylie pour dire au citoyen que la région doit rester fidèle à ses principes, à son combat, au moment où des ministres de la République sont venus promettre monts et merveilles à ceux qui voteront pour le RND ou le FLN. Les électeurs sont appelés à choisir entre le discours terre-à-terre des représentants des partis au pouvoir et celui de l'opposition qui a, parfois, sombré dans le surréalisme en évoquant des sujets qui n'ont aucun lien avec le quotidien des montagnards de Kabylie. Le vote d'aujourd'hui donnera-t-il raison à ceux qui voient le DRS à chaque coin de rue ou à ceux qui promettent des milliards ? Les problèmes sont immenses, les milliards ne seront pas de trop, mais vers qui ira le choix des Kabyles ? Entre le cœur et la raison, le choix... c'est un bulletin dans l'urne.

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