Le dispositif de placement géré par l'Agence nationale de l'emploi (Anem) suscite un engouement particulier où l'on constate une moyenne quotidienne de 700 jeunes se pressant devant les portes de cet organisme. Les étroits escaliers en colimaçon menant au siège de l'Agence ne désemplissent pas de jeunes diplômés universitaires, toutes spécialités confondues, et de chômeurs de tous âges, désirant renouveler leur «carte bleu» arrivée à expiration trois mois après son établissement, ou simplement s'enquérir d'un éventuel poste de travail, fut-il temporaire, indique le directeur de l'Anem. Les efforts déployés pour placer un grand nombre de postulants restent tributaires de la volonté des opérateurs économiques, du patronat et des responsables dont l'activité est en relation avec le marché de l'emploi. Le manque de collaboration dans le processus de lutte contre le chômage n'est heureusement pas partagé par la majorité des opérateurs qui émettent quotidiennement le vœu de recevoir encore plus de jeunes notamment dans le domaine du Bâtiment et travaux publics, dans l'administration et les services, relève toutefois ce responsable. Les demandeurs d'emploi privilégient particulièrement le secteur public et les entreprises étrangères, fait-il également observer, notant, dans ce contexte, le souhait légitime du requérant d'obtenir un travail stable et offrant le maximum de chances en vue d'une possible confirmation au poste occupé.