M Feghouli, vice-président de l'activité aval Sonatrach, vient de jeter un pavé dans la mare de la plateforme pétrochimique de Skikda. Dans la matinée de mercredi dernier, on confirmait, au niveau de l'Enip, que M. Feghouli vient d'annuler sa visite prévue à Skikda et qu'il aura à se rendre à Arzew pour sa réunion hebdomadaire. Finalement et contre toute attente, il s'est déplacé à Skikda en début d'après-midi pour présider une réunion avec quelques dirigeants de la zone industrielle. Prenant au dépourvu plus d'un, il attisera, cependant, le courroux des syndicalistes qui, comme pour lui rendre la pareille, le fustigeront dans un communiqué plus que virulent. Ainsi, plus d'une dizaine de sections syndicales de différentes unités de la plateforme pétrochimique de Skikda ont tenu, dans une motion, à dénoncer ce qu'elles ont qualifié de « pratiques de marginalisation sciemment opérées », en référence à leur absence lors de la rencontre de Skikda. Elles estiment que leur présence à cette rencontre leur aurait permis de « profiter de la venue du responsable de l'aval pour s'enquérir de la situation qui prévaut et de s'informer des problèmes du secteur auquel elles appartiennent », et de citer plusieurs exemples de problèmes en suspens. Revenant à leur « marginalisation », les syndicalistes estiment que « cette pratique condamnable s'inscrit en porte-à-faux avec les us et coutumes de notre institution, d'une part, et les vertus civilisationnelles, d'autre part ». Poussant leur colère encore plus loin, ils estiment que « ce geste inqualifiable est synonyme d'absence de considération et de mépris », et de le qualifier par la suite de « maladresse ».Ils concluront leur motion par un semblant de mise en garde en réitérant leur « condamnation de cet acte outrageux à plus d'un titre et faisons supporter l'entière responsabilité à ses auteurs. »
