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« Sécurité et libre-échange sont contradictoires »
GEORGES CORM (Consultant économique libanais)
Publié dans El Watan le 30 - 11 - 2005

Georges Corm, ancien ministre des Finances au Liban de 1998 à 2000, consultant économique, membre de plusieurs conseils et comités consultatifs d'institutions de recherches tels que l'Economic Research Forum for the Arab World, Turkey and Iran basé au Caire. Il est auteur du Proche-Orient éclaté, Méditerranée. Espace de conflits, espace de rêve, Nouveau désordre économique mondial et Dette et développement.
Dix ans après, peut-on parler de l'échec du processus de Barcelone (partenariat entre rive Nord et rive Sud pour créer à terme une grande zone de libre-échange) ?
L'échec est toujours relatif et jamais absolu. Il y a par contre un aspect positif : l'encouragement aux ONG et aux contacts entre sociétés civiles ainsi que le partage des connaissances à travers l'ouverture des réseaux universitaires. Pour ce qui est de l'échec, il se situerait dans les modalités de fixation des objectifs et des moyens de les réaliser. Les deux objectifs principaux, sécurité et libre-échange, se contredisent. Je fais observer que le libre-échange est devenu une fin et non un moyen. Le libre-échange provoque toujours un malaise : cela reste une transition à définir. Car l'on constate que cela n'a pas dynamisé les économies méditerranéennes qui restent léthargiques et non compétitives.
Et rentières aussi comme vous le soulignez...
En fait, il y a toujours des arrangements entre secteur privé et secteur public pour aménager des niches de rente. Les zones de libre-échange servent également à préserver la rente dans le cadre des échanges commerciaux entre les deux rives de la Méditerranée.
Quelle place peut acquérir dans ce schéma l'Algérie qui enregistre une aisance financière grâce aux exportations des hydrocarbures ?
Il existe encore en Algérie des poches de pauvreté qui nécessitent des injections massives de liquidités. Je pense à l'exemple marocain en matière de campagne d'alphabétisation. Il y a des secteurs qui peuvent bénéficier d'aide extérieure sous forme de fonds structurels. L'Italie, l'Espagne, le sud de la France ont bénéficié de ce genre de fonds de la part de l'Europe pour se mettre à niveau.
Qu'en est-il des réformes dans les pays du Sud ?
L'aide en fonds structurels et réformes vont ensemble, car l'une facilite l'autre. La Grèce connaissait une économie léthargique, rentière, avec beaucoup d'immigration qui créait elle-même de la rente et un tourisme massif. L'injection par Bruxelles de fonds structurels a dynamisé cette situation et a facilité les différentes réformes.
La question de l'immigration a été évoquée lors des tables rondes. Vous avez soutenu que seul l'aspect sécuritaire primait dans la gestion du phénomène...
Cela devient de plus en plus dramatique avec ces milliers de personnes qui meurent en tentant de migrer vers l'Europe. On constate que la réponse proposée est loin d'être à la mesure de ce drame. On ne s'intéresse pas du tout, par exemple, à soutenir la misère rurale régnante dans les pays pourvoyeurs de migrants.
Le 27 novembre s'est tenu le sommet des 10 ans de processus de Barcelone qui doit esquisser l'avenir de ce partenariat. Comment envisagez-vous cet avenir ?
Ce processus doit être repensé de manière plus intelligente et plus dynamique. L'Europe compte d'importants volumes d'épargne qui peuvent être mobilisés pour les pays du Sud. Mais en même temps, rien ne peut être réalisé sans une coopération Sud-Sud. Et ce n'est pas aux Européens de le faire.


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