A la faveur de l'effervescence qui caractérise la vie politique nationale, le président du parti Ahd 54, Fawzi Ali Rebaïne, s'implique dans le débat et de manière «radicale». Il a exigé «la tenue d'une élection présidentielle anticipée pour sortir de l'impasse politique et socioéconomique dans laquelle se trouve le pays». Lors d'une conférence de presse qu'il a donnée, hier, au siège de son parti à Alger, Ali Rebaïne a indiqué qu'«il est urgent de convoquer une élection présidentielle anticipée en présence d'observateurs internationaux et la mise en place d'un gouvernement de transition pour sortir de la crise politique que traverse le pays». Une présidentielle anticipée «à laquelle l'actuel président ne doit pas se présenter», a-t-il ajouté. Ancien candidat à la présidentielle de 2009, le président du parti Ahd 54 a revendiqué également «une révision de l'actuelle Constitution de façon à limiter les mandats présidentiels». Dans le même sens, il a exigé l'abrogation des articles introduits, en 2007, dans la loi électorale. Dénonçant la fermeture des médias publics à l'opposition, Fawzi Ali Rebaïne a proposé la création d'un «haut conseil de l'audiovisuel pouvant permettre à tous d'accéder aux médias lourds». Très critique à l'égard de la politique du pouvoir, il a estimé que «la balle est dans le camp du pouvoir, soit il ouvre un dialogue national avec toutes les forces politiques pour régler la crise de manière pacifique, sinon il fera face à la rue». Par ailleurs, il a condamné «l'attitude des forces de sécurité qui ont bastonné les étudiants», avant-hier devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur.
