La bureaucratie peut être préjudiciable à la croissance économique et au développement général d'une région». C'est l'avertissement que lancent des investisseurs et promoteurs de la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Celle-ci se manifeste en premier lieu par le manquement des fonctionnaires au devoir de fournir les biens ou autres services par les administrations publiques. Il en ressort que cette bureaucratie rampante a eu des conséquences graves sur l'emploi. Dans ce sens, 17 projets, devant générer des milliers d'emplois, sont bloqués à la zone industrielle de Bordj Bou Arréridj faute d'actes de propriété. Les investisseurs ne peuvent ainsi accéder à des crédits, et encore moins récupérer leurs équipements, pour commencer la production. La société Ratahem, par exemple, qui emploie plus de 483 travailleurs roule à perte, nous dit-on, et ce malgré le besoin exprimé par le marché pour ses produits liés à la construction et aux travaux publics. Pour la direction de l'Urbas de Sétif, l'on se contente d'appliquer l'instruction du SGP qui lui ordonne de surseoir à la vente de lots et renvoie les opérateurs concernés aux autorités compétentes. Est-ce que le règlement de la situation des 17 opérateurs ne serait-il pas plus indiqué pour la région ? Le gouvernement et le wali de Bordj Bou Arréridj ont pris des mesures importantes pour la promotion de l'investissement dans le but de créer des milliers d'emplois dans la région, mais la concrétisation de ces objectifs ne passe-t-elle pas justement par le déblocage de la situation ?