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«Beaucoup d'entre eux ont été tués et leurs corps brûlés pour effacer leurs traces»
Des algériens revenus de Zaouia racontent l' enfer
Publié dans El Watan le 10 - 03 - 2011

Une famille de trois Algériens est arrivée hier matin à Ras Jdir. Très tôt le matin, elle avait réussi à quitter la ville assiégée de Zaouia située à l'ouest de la capitale libyenne.
Ereintée, choquée et affaiblie, elle raconte le cauchemar qu'elle a vécu, depuis que la ville est assiégée par l'armée et les révolutionnaires. «De nombreux Algériens ont été tués à Zaouia et leurs corps brûlés dans les guerres de quartiers auxquels s'adonnent les partisans d'El Gueddafi et les révolutionnaires. Ils n'ont aucun lien avec ce qui se passe, mais ils ont juste eu le malheur de se trouver au mauvais endroit», raconte Fatma, la mère. Elle, sa fille, enseignante, et son fils ont vécu l'enfer avant de rejoindre la Tunisie. «Nous n'avons rien pu prendre avec nous. A peine quelques effets personnels.
Un Libyen nous a transportés jusqu'à la sortie et nous avons nous-mêmes poussé les fils barbelés pour pourvoir quitter le centre-ville et prendre un taxi. La situation est extrêmement grave», raconte sa fille qui poursuit : «En ville, les deux camps s'affrontent avec des chars. Des snipers ont été installés sur les terrasses pour tirer sur ceux qui sortent des maisons, soupçonnées d'aider la révolution. Il n'y a pas eu de bombardements par l'aviation, mais des tirs de char depuis deux semaines. Il y a eu beaucoup et même trop de morts. La situation est chaotique.» Son frère, à peine la vingtaine, regrette son retour. «Nous vivions bien là-bas. Cela fait six mois que nous sommes allés en famille pour travailler. Mais nous avons peur de rester. Trop de morts dans les rues.
Il y a tout dans les magasins, mais il faut acheter en faisant vite, avec le rideau fermé, et à un prix hallucinant. J'ai filmé des batailles entre des chars et les révolutionnaires armés, mais tout a été effacé par les militaires qui m'ont confisqué le téléphone. Ils nous mettaient en garde contre toute déclaration qui a trait sur ce qui se passe en Libye», assure-t-il. Il dit ne rien comprendre à ce qui se passe. «Ce sont des jeunes, des vieux, des imams, des adolescents qui font partie des révolutionnaires. Aucune image ne sort de la ville parce que le réseau a été coupé, il y a 48 heures, alors que l'électricité connaît quelques perturbations.»
Sa sœur, enseignante, raconte que ce sont les quartiers des révolutionnaires qui sont visés par les tirs de char, précisant que la ville n'est pas entièrement entre leurs mains. «Des quartiers et même des maisons soupçonnés sont bombardés, de nombreuses personnes de passage ont trouvé la mort. Je sais que beaucoup d'Algériens ont été tués et ont été présentés comme des mercenaires pour justifier leur mort et de nombreux corps ont été brûlés pour effacer leurs traces», déclare-t-elle, précisant que certains de nos ressortissants veulent quitter la ville, mais n'ont pas les moyens et les connaissances pour y arriver.
«Pour fuir, il faut non seulement de l'argent, mais aussi connaître des Libyens de confiance pour vous faire traverser la ville jusqu'à la sortie sans risque. Je suis en contact avec plusieurs familles qui veulent rentrer, mais elles ne peuvent pas. Le contact est rompu maintenant parce que le réseau a été coupé et on s'attend au pire.» Pour elle, la fin d'El Gueddafi n'est qu'une question de jours. «Cependant, d'ici là il y aura un vrai bain de sang», lance-t-elle. Elle appelle les autorités algériennes à faire tout pour rapatrier les ressortissants encore bloqués et pris en otages entre les deux camps qui s'affrontent à coups de canon. «Les révolutionnaires sont puissamment armés et les militaires décidés à en finir avec eux.
Ceux qui sont au milieu sont automatiquement tués d'une manière ou d'une autre et sont présentés comme des mercenaires. Ce n'est pas vrai. Il n'y a pas de mercenaires. Il n'y a que des Libyens qui s'entretuent à Zaouia. Des dizaines de personnes tombent tous les jours et de nombreux blessés sont achevés dans les rues et les hôpitaux. Tout est filtré. Rien ne sort de la ville qui est aujourd'hui totalement assiégée», témoigne l'enseignante avant de prendre le départ avec son frère et sa mère vers Gafsa où les attendent les autorités consulaires pour être rapatriés en Algérie.


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