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L'argent ne fait pas le bonheur
Commune de ROUIBA
Publié dans El Watan le 05 - 12 - 2005

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la commune de Rouiba, située à l'est d'Alger, reste une municipalité pauvre et démunie. En dépit des colossales ressources financières qu'elle encaisse grâce, principalement, aux taxes sur l'activité professionnelle (TAP) de sa zone industrielle.
Rouiba souffre à la fois d'une mauvaise gestion et d'une déficience criante en matière d'infrastructures économiques, socioéducatives et de loisir. La population de cette municipalité continue de souffrir le martyre. La centaine de milliards de centimes renflouée dans les caisses de la commune n'a pas donné un souffle nouveau aux projets d'intérêt public. Un tour au niveau du centre-ville nous a permis de constater de visu la situation d'anarchie et de laisser-aller qui continue d'y régner. Tout le long de la route nationale qui mène vers Boumerdès, des bacs à ordures sont déposés dans les quatre coins, alors que les portes de la salle de cinéma Mitidja demeurent, quant à elles, closes. La placette communale n'est pas épargnée par les squatters qui ont installé des « tables » à même le sol. Des jeunes « bezansiya » proposent toutes sortes d'articles bon marché allant du téléphone portable à 2500 et 3000 DA aux jeans en passant par les chaussettes à 100 DA les trois pairs. Les sous- vêtements, les gants, les bonnets et autres cache-nez, très prisés pendant cette saison hivernale, sont écoulés à même la chaussée complètement défoncée aux côtés des parapluies, des pull-overs et des tee-shirts. Les prix dans ces lieux sont beaucoup moins chers que ceux pratiqués dans les magasins. A quelques pas de ce lieu de regroupement, l'entrée de la mosquée de la ville est , elle aussi, obstruée par des monticules de débris et de matériaux de construction aux côtés de la gadoue et de la boue. Les travaux de reconstruction du minaret, qui s'est effondré suite au séisme du 21 mai 2003, piétinent encore.
Anarchie au centre-ville
Au marché couvert, les vendeurs de l'informel ont squatté l'ensemble des espaces extérieurs. Pas moyen de se déplacer dans ces lieux étroits. Il faut jouer des coudes pour se frayer un chemin au milieu des étals de fruits et légumes, des « tables » d'habillement, ou bien des vendeurs de gadgets et même de produits alimentaires. L'hygiène et la propreté dans ce lieu commercial n'existent pas. A l'intérieur du marché couvert, la situation n'est guère reluisante. Elle est presque identique celle qui prévaut à l'extérieur Des carrés de fruits et légumes, des poissonneries, des boucheries sont collés les uns aux autres. A l'étage supérieur, réservé à l'habillement made in, la totalité des commerçants ont entrepris l'extension de leurs locaux de plus d'un mètre. C'est ainsi que les articles sont déposés sur des madriers ou même suspendus aux murs et aux barres de fer à l'aide de crochets. Même les cages d'escalier n'ont pas échappé à cette « règle » puisqu'elles ont été accaparées par les vendeurs, qui n'ont laissé qu'un infime passage pour leur clientèle. A proximité du marché couvert, le terrain vague qui sert de parking est géré d'une manière anarchique. Deux bennes à ordures déposées dans ce lieu dégagent une odeur des plus nauséabondes. La prolifération des MTH et des maladies dites du Tiers-Monde est, ici, une menace des plus sérieuses. Les ruelles du centre-ville sont envahies par les vendeurs à la sauvette et les camionneurs en l'absence de l'Etat et de ses représentants. Eternel chantier, des monticules de débris de murs, du sable, des sacs de ciment et autres barres de fer sont déposés dans les ruelles et sur les trottoirs. Des habitations carrées à plusieurs niveaux, mal façonnées avec des rideaux au rez-de-chaussée, ont affreusement dégradé le centre-ville. Quant à la station des transports en commun à destination de Taffourah, de Aïn Taya et de Dergana, l'état dans laquelle elle se trouve renseigne sur l'anarchie qui sévit à Rouiba : trottoirs et bitumes défoncés, à cela des mares d'eau sont venues s'ajouter aux interminables désagréments des citoyens. Dépourvus d'abribus, de plaques indicatives, les usagers doivent jouer des coudes et faire de la gymnastique pour d'accéder à l'intérieur d'un microbus.
Des sinistrés à la belle étoile
Ayant subi de plein fouet le tremblement de terre du 21 mai 2003, plus de 1600 familles, habitant les 55 fermes agricoles que compte la commune de Rouiba, continuent à souffrir le martyre. Plus de deux ans et demi après ce sinistre, ces familles n'ont été ni indemnisées ni recasées dans des chalets malgré que leurs habitations, vieillottes et complètement délabrées, soient classées par le CTC rouge 5. « L'Etat refuse de nous prendre en charge malgré nos multiples doléances, et le maire de Rouiba nous a déclaré qu'il ne peut rien faire pour nous », affirme Rabah Yachir, habitant le domaine Branci. Notre interlocuteur précise que les familles qui ont construit des maisonnettes en parpaings afin de se prémunir du froid et de la pluie, et dont leurs habitations sont en ruine, sont poursuivies en justice par les autorités locales. « On nous a taxés d'indus occupants, alors que nos parents et grands-parents sont nés dans ces domaines-là », tient à ajouter notre vis-à-vis. Les cités endommagées par le séisme ont été mal réhabilitées. Par ailleurs, des cités bidonville, érigées sur des terrains agricoles, se sont multipliées à une allure vertigineuse avec la bénédiction des exploitants agricoles dans plusieurs cas. Les terres, autrefois fertiles, ont changé de vocation pour être investies par le béton. Des centaines de constructions laides et affreuses ont été édifiées au mépris des lois de la République et avec la bénédiction des Délégations exécutives communales (DEC). Leur implication dans ces détournements n'est plus à démontrer en témoigne le nombre important de DEC poursuivis en justice pour dilapidation de deniers. Par ailleurs, des habitations précaires, nous précise-t-on, ont été même édifiées à l'intérieur du périmètre de la zone industrielle.


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