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L'arrière-pays oublié
Zone rurale de Béjaïa
Publié dans El Watan le 10 - 12 - 2005

Le devenir de l'arrière-pays béjaoui a, comme à l'accoutumée, pesé dans l'orientation thématique des récents discours électoralistes. Etat de fait qu'on « craint encore une fois de ne pas voir franchir le stade des intentions ».
La région a beaucoup donné pour la patrie. De hauts faits d'armes et plus de 750 chouhada, ce qui lui a valu de la part de l'administration coloniale le déplacement des populations vers la ville de Béjaïa, et un statut de zone interdite. Mais au retour, pour ce lourd tribut concédé pour l'indépendance, en matière de développement, les douars des Mezzaïa « n'ont pas reçu grand-chose », déplorent les animateurs de la fédération des associations des zones rurales de la commune (Fazorc). L'arrière-pays, dont la superficie avoisine les deux tiers du territoire de la commune, vivote depuis toujours dans « le délaissement ». Il s'étend de la porte ouest de la ville - Aamriou - aux frontières avec les communes de Oued Ghir et de Toudja. Près de 65 villages perchés sur les crêtes. Le relief montagneux, un réseau d'accès en gestation, un déficit en AEP, des écoles qui rappellent, en certains endroits, le triste statut d'indigénat de l'époque coloniale. Voila la donne en amont du bien laborieux effort d'émergence auquel s'attellent les associations des trois grands agglomérats de la zone rurale de Béjaïa. Les actions de désenclavement sont jugées épisodiques. Le dernier bilan dressé par la Fédération fait ressortir des facteurs bloquant le plan de développement rural : une vision comme un appendice du tissu urbain et dans cet esprit un PDAU qui laisse faire une « extorsion » de poches « urbanisables », comme c'est le cas à Tala Ouriane, à Ighil El Bordj et à Saket. Et une ingestion des « nuisances » de la ville de Béjaïa et des communes limitrophes (décharge publique de Iqabbyène et carrière d'agrégats de Adrar Oufarnou), qui ont pour effet apparent un avilissement du flanc montagneux, plongeant pied dans le sahel et plus sournois, de l'avis même des gestionnaires du parc national de Gouraya (PNG), une dégradation de l'écosystème (dépeuplement faunistique, tarissement des sources d'eau, colmatage des stigmates des plantes et écoulement sur le plan d'eau de résidus de manganèse).
Actions épisodiques
Le sens inverse à l'exode rural ne draine pas de monde au vu d'un indice de ruralité qui frôle à peine les 4%. On impute le frein à l'absence d'une politique globale de développement que ne peuvent combler les « quelques pistes ouvertes, des forages loin de constituer une solution idoine aux problèmes en AEP, une aide à l'autoconstruction dérisoire, des écoles sans moyens, des structures de santé sans personnel... » L'APC sortante se défend par l'inscription d'une large part budgétaire dans la partie équipement 2005, en plus des réalisations précédentes (ouverture de pistes, électrification, ramassage scolaire, contributions aux cantines scolaires, soutien financier au logement rural), allant à l'achèvement de l'électrification totale des trois douars de Mezzaïa (4 millions de dinars), l'AEP et la réalisation des équipements de forage (20 millions de dinars), l'aménagement et le revêtement des routes et des pistes (94 millions de dinars), l'aménagement du centre Amtik et de Tighediouine (3 millions de dinars), la réalisation de classes supplémentaires à Boukhiama et l'achèvement des travaux de l'école primaire de Sidi Boudrehem (9 millions de dinars). Le plan logement rural, selon le rapport du délégué communal à la zone rurale, s'est manifesté par un déboursement de 10,2 millions de dinars, est accompagné d'une aide à l'autoconstruction de 10 millions de dinars pour chaque exercice. Le parc national de Gouraya, de son côté, aurait apporté sa contribution à l'effort de relance de l'agriculture de montagnes dans cette zone en procédant à la plantation au profit des populations de 35 ha d'oliviers et de 15 ha de figuiers. D'autres plants fruitiers (en tout 9250) ont été distribués. L'apiculture n'est pas en reste : 500 ruches distribuées. Sur le contrefort ouest de Tazeboucht, 20 km de plants fourragers, 2400 frênes et 1600 caroubiers plantés. Serait aussi en projet la plantation de pistachiers de l'Atlas. A première vue l'envergure paraît d'importance. « Pas assez » pour la Fazorc qui attend la mise en place d'un plan de développement rural dans le cadre des PDAU et des plans de développement régionaux, un assouplissement de l'accès des villageois aux différents plans, l'assainissement de la zone sinistrée suite aux incendies de 1994, l'assainissement définitif de la voirie, l'introduction assistée de l'élevage de montagne, un tissu éducatif et une santé de proximité, un meilleur plan de transport en suffisance et en régularité, une autre vision de la politique du logement rural (le regroupement des citoyens hors de leurs terres est difficile) et le règlement des problèmes d'AEP soulevés (le cas des villages avoisinant Oussama, le plus souvent sans eau alors que les châteaux d'eau existent). C'est cela, disent les animateurs de la Fazorc, un premier pas, si les autorités le consentent, « vers une politique d'intégration qui peut insuffler une progression à l'indice de ruralité ».


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