Le Snapap, et à travers l'union du personnel de l'éducation de Batna, a organisé hier un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation pour dénoncer la suspension, jugée abusive, de la conseillère principale du lycée Ali Nemer à Merouana. Voilà une affaire qui s'inscrit dans la durée et révèle davantage l'incapacité de la direction à régler les conflits. Dans ces mêmes colonnes, on avait évoqué la pression exercée par le syndicat des enseignants, le Cnapest, pour amener la direction à suspendre la conseillère, accusée par un enseignant d'avoir monté les élèves contre lui. La commission d'enquête, dépêchée à l'établissement, avait confirmé les faits d'où la suspension de la concernée et son passage imminent devant le conseil de discipline. Mais voilà que le Snapap, dont fait partie la conseillère, décide de se mêler à cette affaire et de peser de tout son poids pour annuler la suspension. Les représentants de ce syndicat, qui compte 1 800 adhérents, rien que dans le secteur de l'éducation à Batna, ont été en contact avec le directeur de l'éducation, et à plusieurs reprises, pour lui demander l'annulation de la suspension et l'envoi d'une commission neutre pour établir les faits. Le Snapap considère, en effet, que la première commission était partiale dans son jugement, du fait de sa composition régionaliste (5 membres de la région d'Arris) et la présence de membres du Cnapest. Le refus opposé par le directeur de l'éducation amène le Snapap à passer au mouvement de protestation promettant même de recourir à la grève en cas de nécessité. De toute évidence une bataille est engagée entre les deux syndicats, le Snapap et le Cnapest, engageant la direction dans un arbitrage dur à assumer et prenant en otage, bien entendu, les élèves.