Des dizaines de citoyens d'Agraradj, un des plus déshérités villages de la commune des Aghribs, se sont rassemblés jeudi dernier devant le siège de leur daïra (Azeffoun), pour protester contre les mauvaises conditions dans lesquelles ils vivent. Par leur action, ils demandaient le revêtement des routes d'accès au village, quasiment impraticables, notamment en hiver, l'assainissement, dont l'étude a été faite et transmise à qui de droit par l'APC depuis 2007. Ces villageois ont insisté particulièrement sur ce dernier point, car ils appréhendent des risques de contamination des puits dont ils puisent l'eau, d'autant plus que leur ancien réseau AEP, datant de la fin des années 1970, n'a plus vu la moindre goutte couler depuis plusieurs décennies. L'eau de consommation de ce village provient des sources naturelles captées depuis le massif forestier du Tamgout, grâce aux contributions financières des villageois, de l'APC d'Aghribs, avec l'organisation, durant des années, de journées de volontariat, qui se poursuivent encore de nos jours, par le comité du village et l'APC. Agraradj demande en outre à bénéficier du raccordement au gaz naturel, d'ouvrir des pistes agricoles, en vue de le désenclaver et permettre à ses habitants d'accéder à leurs terres pour y construire.
