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«Plus le budget est élevé, plus l'erreur est faible»
Youcef Bazizi. Directeur des statistiques sociales et des revenus à l'ONS
Publié dans El Watan le 18 - 04 - 2011

-Quels sont les travaux de sondage en cours à l'ONS ?
Actuellement, au niveau de la structure que je dirige, nous sommes chargés de la production d'informations dans le domaine social, ce qui a trait au revenu et à l'ensemble des indicateurs sociaux. Nous sommes en train de réaliser une grande enquête sur la consommation et le niveau de vie des ménages. Il s'agit d'une enquête décennale menée sur un échantillon représentatif de
12 150 ménages de l'ensemble de la population algérienne. Cette enquête dure une année sur le terrain en raison du fait que la consommation des ménages revêt une caractéristique de saisonnalité. Elle a démarré le 20 décembre 2010 et se poursuivra jusqu'à la fin 2011.
-Quelles sont les méthodologies de l'ONS pour produire de la statistique ?
Les méthodologies de par le monde sont admises et connues de tous. Au niveau de l'ONS, il n'y a pas de méthodologies particulières qui se distingueraient de celles utilisées à travers le monde. L'échantillon est tiré de manière aléatoire en utilisant la base de sondage. Pour cette année, la base est assez récente. Il s'agit des résultats du recensement de la population et de l'habitat de 2008, dont on tire l'échantillon de 12 150 ménages.
-Qui contrôle la statistique en Algérie ?
Le conseil national de la statistique est une instance de concertation et non pas de contrôle, présidé par le ministre en charge de la Prospective et de la Statistique, (Abdelhamid Temmar, ndlr) et le secrétariat technique est assuré par l'ONS. Au sein de ce conseil, il y a à la fois les producteurs et les utilisateurs de la statistique. Il est chargé de valider le programme national des travaux statistiques. Cette institution qui voudrait engager une activité statistique, un sondage, une enquête ou une étude est tenue de transmettre un dossier méthodologique à cette instance où des commissions discuteront les aspects méthodologiques et organisationnels. De là, on attribue un visa statistique ou pas à ces enquêtes. Dans le cas où une enquête obtient un visa, elle pourrait même obtenir un financement public. Pour celles qui n'obtiennent pas le visa, elles peuvent être menées, mais il est fait obligation de signaler à la publication des résultats qu'elles ont été réalisées «sans visa statistique». Au niveau de cette instance, il existe une petite veille à la conformité méthodologique et technique. Cette instance a été réactivée depuis une année et elle exerce pleinement ses missions.
-L'ONS recourt-il à des privés pour réaliser certaines opérations de sondage ou de statistiques ?
L'ONS comprend en son sein des compétences qui mènent les différents travaux. Ceci dit, il arrive à l'Office de confier en sous-traitance un certain nombre de travaux. C'était le cas pendant un certain nombre d'années concernant les enquêtes sur le BTP (bâtiment et travaux publics) au CNAT (Centre national d'assistance technique). L'ONS est un EPA (établissement public à caractère administratif), son plan de charge est celui de l'Etat. En vérité, il n'y a pas de partenariat avec le privé. Il faut signaler que l'ONS ne fait pas des sondages d'opinion, il y a eu juste une enquête d'opinion qui a été réalisée auprès des chefs d'entreprise pour alimenter la note de conjoncture élaborée par le ministère de la prospective et de la statistique. Les sondages d'opinion sont réalisés par des instituts privés.
-Quel est le coût des sondages ?
Tout dépend des thématiques. Il s'agit de sondage où les échantillons sont de l'ordre de 1000 à 3000 individus qui sont peu coûteux. Les grandes enquêtes structurelles coûtent très cher. On ne peut pas donner l'ordre de grandeur du financement. Cela suppose qu'elle mobilise une centaine de personnes entre enquêteurs et contrôleurs pour la couverture du territoire national donc il faut des frais de mission.
-Quel est l'impact sur l'économie ?
Par exemple, dans l'enquête consommation et niveau de vie des ménages, le fait de connaître l'évolution et les conditions de vie selon les différentes structures de ménages et de la localisation, les pouvoirs publics sur la base des résultats peuvent mener des actions de ciblage de population vulnérable et mener des opérations d'amélioration des niveaux de vie et de rééquilibrage et réduire les disparités existantes entre les différentes catégories socioprofessionnelles et différentes zones géographiques. L'indice des prix à la consommation est une autre application qui utilise aussi les résultats de l'enquête consommation comme base pour actualiser les pondérations de ces prix. L'indice des prix est un indice synthétique qui est la combinaison de plusieurs indices primaires (indice des dépenses alimentaires, santé, éducation, habillement,etc.) concernant plusieurs produits. Si un indice de forte consommation augmente il y a une incidence sur son pouvoir d'achat. Il faut donc trouver les bonnes pondérations.
-Il faudra tenir compte des probabilités. L'erreur est admise de combien ?
Il y a la théorie des probabilités. La statistique est la science de l'erreur. Dans toute enquête ou sondage menés, il y a une erreur acceptée a priori. Elle est due au fait qu'on n'interviewe pas l'ensemble de la population algérienne et que l'observation est menée sur une petite partie de l'échantillon. L'erreur est en fonction des moyens financiers mis en œuvre et de la précision des estimateurs. Il faut savoir que plus le budget consacré est élevé, plus l'erreur est faible. Donc, il faudrait augmenter la taille de l'échantillon. Tout le travail est un compromis entre le niveau d'erreur et un budget mobilisé pour l'enquête.
-Est-ce que la fiabilité des enquêtes et des statistiques est assurée ?
Ce qui est produit par l'Office national des statistiques est reconnu mondialement comme étant une information assez fiable et utilisable. C'est la source d'information qui est utilisée par toutes les instances internationales : le FMI, la Banque mondiale (BM), Eurostat.


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