Le littoral continue de subir de fortes pressions à cause des phénomènes de concentration de la population et d'urbanisation incontrôlée, auxquels il faut ajouter l'implantation anarchique des différentes activités économiques et industrielles, ainsi que les pollutions des eaux marines. Partant de cette idée, le département de Génie mécanique de l'Université, des sciences et technologies Mohamed Boudiaf d'Oran (USTO) a organisé jeudi dernier une journée de sensibilisation sur la protection de l'environnement marin. Les participants de cette rencontre été unanime: la création d'un service des «éboueurs de la mer» est nécessaire pour protéger quelques portions du milieu marin et réduire certaines nuisances. Les participants ont également évoqué les insuffisances constatées en matière de protection de la faune et de la flore en mer et ont recommandé la création d'un corps d'inspecteurs maritimes, en complément au travail des gardes-côtes afin de lutter efficacement contre la pollution en mer. Concernant la pollution qui provient des hydrocarbures, comme c'était le cas la semaine écoulée à Béthioua, l'un des universitaires présents à cette rencontre a provoqué le problème de contamination des eaux distribuées par la station de dessalement de l'eau de mer «Kahrama» et a souligné la nécessité de la mise en place d'organismes spécialisés dans la lutte contre la pollution marine, notamment à proximité des stations de dessalement d'eau de mer et qui devront être dotés de tous les moyens nécessaires pour nettoyer les plans d'eau. Plusieurs mesures ont été prises par l'Etat pour la protection du milieu marin et pour faire face à toute menace de pollution. Cependant, les résultats escomptés restent en deçà des espoirs. Le plan d'aménagement côtier (PAC) du littoral oranais, élaboré par l'Agence nationale d'aménagement du territoire (ANAT) il ya quatre ans, a fait ressortir que les valeurs des rejets des hydrocarbures retrouvées dans le port de Bethioua étaient supérieures à 650 mg/kg. Elles représentent des valeurs deux fois plus importantes par rapport aux normes européennes (300 mg/kg).
