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Hassi Messaoud paralysée par décret
Hissée au rang de la capitale pétrolière de l'Algérie
Publié dans El Watan le 23 - 05 - 2011

Depuis que le gel de Hassi Messaoud a été décidé par les pouvoirs publics en 2004, la débrouillardise et l'informel ont élu domicile dans cette ville du sud du pays et par ricochet à Ouargla, le chef-lieu de la wilaya, dont les communes périphériques sont devenues le terrain de domiciliation commerciale privilégié des investisseurs et commerçants venus de tout le territoire algérien.
Quand l'inscription au Centre national du registre de commerce (CNRC) est refusée à Hassi Messaoud, la ville où le monde des affaires se fait et se défait, il faut bien trouver une solution, d'autant plus qu'il s'agit d'une interprétation de texte qui a valu à Hassi Messaoud une paralysie réglementaire et un passage underground.
C'est donc la mode des garages loués au prix fort pour servir de sièges sociaux écrans à des sociétés actives à Hassi Messaoud qui a été lancée à Aïn Beïda, Sidi Khouiled et Rouissat en particulier. Le rétablissement de certaines opérations de modification : changement de capital social ou d'associés, changement ou ajout d'activité qui a pris effet le 15 mai aura sûrement un effet purgatoire en attendant la vraie décision : celle de rétablir l'inscription au registre du commerce.
Mais revenons un peu en arrière et observons de près cette métamorphose opérée en 2004. La décennie noire avait enclenché un exode massif des demandeurs d'emploi, de logements et des chercheurs d'opportunités d'affaires fuyant le terrorisme dans le nord du pays. Les années 2000 ont constitué le boom de Hassi Messaoud qui a opéré une mue extraordinaire à laquelle personne ne s'attendait si bien que la maîtrise urbaine a échappé aux instances concernées. Hassi Messaoud est un périmètre pétrolier qui jouxte une ville en expansion et où le risque industriel se profile chaque jour. Il y eut donc la loi n° 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable puis le décret exécutif n° 05-127 du 24 avril 2005 déclarant Hassi Messaoud zone à risques majeurs, c'est-à-dire une zone exposée à un risque majeur entraînant des conséquences immédiates et graves aux personnes, aux biens et à l'environnement.
Ouyahia et ses interdictions successives
Le gouvernement Ouyahia avait alors appliqué à la lettre les 17 recommandations du comité d'experts qui a dressé le rapport sur la situation de Hassi Messaoud adoptées par le Conseil interministériel du 30 novembre 2004.
Le texte du décret comporte une interdiction formelle, à l'intérieur du périmètre d'exploitation du gisement de Hassi-Messaoud, de toute construction, réalisation ou investissement à caractère industriel, commercial, touristique ou agricole et, de façon générale, toute autre opération qui n'est pas directement liée à l'industrie des hydrocarbures ; tout octroi de permis de construire et ou de concession qui n'est pas lié directement à l'industrie des hydrocarbures. Traduction sur le terrain : gel de l'inscription au registre de commerce, gel du permis de construire, gel de la cession du foncier domanial au profit des particuliers et investisseurs depuis sept longues années.
Les choses auraient pu continuer ainsi n'était les démarches consécutives des citoyens hautement courroucés par la situation et qui n'ont cessé de réclamer la levée des mesures gelant l'activité commerciale, sociale et le développement de toute la ville de Hassi Messaoud.
Les citoyens de cette région sont les seuls à ne pas pouvoir construire des biens, bénéficier des différentes formules d'habitat instaurées par l'Etat, régulariser les actes de propriété de logements OPGI ou domaniaux, la soumission aux règles de mise en conformité des constructions et leur achèvement avant l'année 2013 selon la loi 08/15 du 17 juillet 2008. Au même titre que le gel du registre de commerce décidé par le ministre du Commerce, le zèle de certains responsables a conduit au gel de l'entretien des réseaux d'eau potable, d'assainissement, d'éclairage public voire même l'enlèvement des ordures ménagères. La situation devenait catastrophique. Ce n'est qu'en 2011 qu'un semblant de changement a commencé. Aussi, Hassi Messaoud est un grand chantier à ciel ouvert tant elle a cumulé des retards dans tous les domaines, à commencer par les secteurs vitaux qui touchent le bien-être du citoyen.
Le rapport établi par Hakim Maâti, élu APW de la daïra de Hassi Messaoud, propose la définition d'un nouveau mode de gestion de la ville ou les forces vives pourront apporter leur contribution alors qu'elle est actuellement gérée par le chef de daïra après la dissolution de son APC. Hassi Messaoud, qui compte actuellement plus de 70 000 habitants, ne reflète en rien l'image de la capitale pétrolière du pays ni sur le plan des infrastructures, ni celui de l'urbanisme et encore moins du commerce et des conditions de vie. Le décret la déclarant zone à risques majeurs n'a rien prévu pour la protection de sa population en attendant la construction de la nouvelle ville sise à Oued Meraa.


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