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Constantine-Hommage à l'écrivaine Najia Abeer
Au nom de tous les miens
Publié dans El Watan le 19 - 12 - 2005

Najia Abeer était bien là en cette rencontre d'hommage organisée à sa mémoire par ses amies, anciennes élèves du lycée El Houria, le week-end dernier, au théâtre régional de Constantine : « Enfin Constantine/ tu m'as rendu mes amis/mes voisins, ma maison... » Najia Abeer semblait accueillir ses visiteurs par ces vers de son poème Lettre à Constantine.
Elle a choisi de les retrouver, près de deux mois après son départ à l'âge de 57 ans, avec son élégance parfaite, son sourire immortalisé aux lèvres, avec des yeux gais derrière les lunettes d'une normalienne. Immortalisée aussi par ses œuvres, Constantine et les moineaux de la muette, L'albatros et surtout Bab El Kantara, elle laissera parmi les siens un souvenir impérissable d'une femme adulée. Invité à en faire son témoignage d'une auteure qu'il dit avoir la chance de côtoyer, le docteur Amin Zaoui, romancier et directeur de la bibliothèque nationale, décrira une créatrice qu'il n'hésitera pas à classer parmi « l'escadron » des femmes de lettres de la trempe de Taous Amrouche, Assia Djebar, Zhor Ounissi et Ahlem Mostaghanemi. « J'ai connu Najia Abeer à deux reprises lorsqu'elle a été l'invitée du café littéraire de la bibliothèque nationale pour la présentation de ses livres L'albatros et Constantine et les moineaux de la muette », rappellera-t-il, avant d'enchaîner : « J'imagine qu'elle est venue tard à l'écriture, mais l'écriture l'habitait depuis l'enfance. » Issue d'une famille productrice de culture puisqu'elle est la fille de si Maâmar Benzegouta, connu pour ses contributions pour l'écriture de l'histoire de la ville du Vieux Rocher, Najia Abeer a toujours cherché, selon Amin Zaoui, à faire vivre, à travers ses écrits, les problèmes de la femme arabe, partant de ses choses privées vers celles de ses intimes, en excellant dans le style autobiographique au sens collectif. Des lectures de ses ouvrages, ponctuées par des témoignages émouvants, ont montré une femme qui cherchait la délivrance, qui aimait briser le silence, apprivoiser la mort pour rester debout et ne pas se laisser prendre dans un style mêlant l'amour à la dérision. Celle qui aimait décrire sa ville natale dans ses moindres détails en déambulant dans les ruelles de la vieille Souika, « le cour de son cour, le cour de sa ville » qu'elle vénérait et dans laquelle elle se retrouve étrangère. Que dire encore ? Un hommage à Najia Abeer et à tous les braves femmes et hommes de Cirta, suffira-t-il pour combattre l'ignorance, l'ingratitude mais surtout les failles d'une mémoire collective ternie par les vicissitudes du temps ? Pourquoi pas un prix littéraire Najia Abeer ? Un vrai hommage qu'elle mériterait bien.

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