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«Un peu de pragmatisme ne ferait pas de mal aux intérêts diplomatiques de l'Algérie»
Abdelaziz Rahabi. Ancien ambassadeur
Publié dans El Watan le 08 - 06 - 2011

- Quelle lecture faites-vous de la décision de l'Algérie de geler les avoirs libyens ?
Elle est conforme à la légalité internationale et ne pouvait pas en être autrement dans la mesure où notre pays s'est joint au consensus de la Ligue arabe sur la Libye, contrairement à ce qui a pu être dit, et n'a pas exprimé de réserves sur la résolution pertinente du Conseil de sécurité. L'Algérie n'a donc pas d'autre choix que de respecter à la lettre cette résolution. Le fait de ne pas en informer son opinion publique relève, par contre, de considérations plutôt internes, dont les motivations sont d'un anachronisme affligeant.
- Pensez-vous, comme l'avait dit le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, que les relations avec le Conseil national de transition (la Libye de l'après-El Gueddafi) seront tendues ?
Je ne connais pas la grille de lecture du ministre de l'Intérieur, il fait probablement allusion aux questions en rapport avec son département ministériel. Les relations entre les voisins ne se limitent heureusement pas à cela. En diplomatie, on part du principe qu'il faut avoir de bonnes relations avec tout le monde et particulièrement avec ses voisins. Il n'est donc ni réaliste ni de bon conseil d'envisager une perspective de mauvaise relation avec le CNT, car il représente une partie du peuple libyen et s'impose de plus en plus comme l'interlocuteur de la communauté internationale. Un peu de pragmatisme ne ferait pas de mal aux intérêts diplomatiques de l'Algérie. Bien au contraire.
- Comment, à votre avis, évolueront les relations entre l'Algérie et la Libye à la lumière de la position algérienne et des accusations du CNT ?
Elles évoluent bien et vont bientôt atteindre le stade de la normalisation. Quelques raisons pour cela : la première est que le CNT était divisé sur l'attitude à prendre vis-à-vis de l'Algérie en raison de quelques interférences arabes et occidentales défavorables à l'Algérie.
Mais la position du CNT a sensiblement évolué dès lors qu'il a reçu, au moins d'avril dernier, des assurances formelles de l'OTAN et de ses alliés que l'Algérie n'avait envoyé ni mercenaires ni armement à El Gueddafi. La seconde est qu'en Algérie, le président de la République, principal opérateur de politique étrangère, a pris conscience, tardivement d'ailleurs, qu'El Gueddafi n'était plus un acteur déterminant dans le conflit.
- Après le revirement de la Russie et de la Chine, qui ont pris officiellement contact avec la rébellion libyenne, quelle appréciation portez-vous sur la position algérienne ? Quelle est, selon vous, sa logique ? Quels sont ses motivations et ses objectifs ?
Je ne pense pas plutôt c'est le réalisme qui guide les positions de ces deux puissances qui d'ailleurs se sont abstenues et n'ont pas voté contre la résolution 1973.
En maintenant le contact simultanément avec Tripoli et Benghazi, elles ont préservé leurs chances de conduire une médiation et parier sur l'avenir quelle qu'en soit l'issue. Le Maroc et la Tunisie ont fait de même. L'Algérie aurait pu le faire dès le début au lieu d'attendre vainement qu'El Gueddafi gagne d'hypothétiques positions militaires sur le terrain. Ni El Gueddafi ni aucun autre dirigeant étranger ne méritent que notre pays rompe pour lui son propre consensus interne en matière de politique étrangère ou se fasse d'inutiles inimitiés.
- Pensez-vous que la question de la sécurité nationale, (terrorisme, circulation des armes…), souvent évoquée, est la seule crainte des autorités algériennes ?
Ces craintes ont toujours existé et El Gueddafi n'était pas étranger à cette stratégie de transformation du Sahel en une zone de non-droit, une sorte de terre de personne. Le drame de notre pays, c'est qu'il n'est pas préparé ni à contenir les influences du Nord ni les menaces qui viennent du Sud. Ce sont deux éléments intimement liés en termes de géopolitique, parce qu'en négligeant nos atouts en Afrique, nous avons perdu notre leadership en Afrique et les puissances occidentales ne nous écoutent plus comme avant. A mon sens, il ne s'agit pas tant de soutenir la lutte contre le terrorisme international que d'éviter qu'il s'installe à nos frontières et les transforme en un espace où le monde vient régler ses comptes.


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