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Jacques Sapir. economiste : «Le risque de récession est réel»
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Publié dans El Watan le 08 - 10 - 2011

Directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris, Jacques Sapir pense, dans cet entretien, que l'Algérie doit savoir comment protéger ses actifs et ses placements de réserves de changes.
-Le FMI a prévenu, mercredi dernier, qu'il n'écartait pas une récession au niveau mondial en 2012. Cependant, les chiffres américains sur l'emploi sont des plus rassurants. Selon vous, y a-t-il réellement un risque de récession que pourrait entraîner l'économie américaine ?
Le risque de récession est très réel pour l'économie américaine qui n'arrive pas à retrouver sa croissance d'avant la crise sans de puissants stimuli financiers.On peut penser que ces stimuli vont devoir être répétés, ce qui ne va pas améliorer la situation budgétaire, mais risque, de plus, d'accélérer l'inflation pour l'heure très modérée.
Le retour à la croissance risque d'être long car il va falloir restaurer la solvabilité d'une grande partie des ménages, qui s'est détériorée de manière constante depuis 2002-2003. On ne voit donc pas l'économie américaine sortir du marasme avant au moins deux à trois ans dans le meilleur des cas.
-La dernière rencontre qui a regroupé le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel a déçu les investisseurs. Les deux chefs de l'Exécutif ont préconisé surtout la création d'un «gouvernement de l'euro». Quelle est votre lecture ?
C'est peu dire que les investisseurs ont été déçus. Mais ils demandaient l'impossible : des politiques assurant à la fois une réduction des dettes souveraines en Europe ET la croissance. Aujourd'hui, l'euro est probablement entré dans une crise qui lui sera fatale.L'accord du 21 juillet dernier sur le refinancement de la Grèce est en train de voler en éclats avec des négociations bilatérales se multipliant (elles ont commencé par celles entre la Grèce et la Finlande) et la ratification de cet accord dans sa forme initiale est désormais douteuse.
Par ailleurs, l'aggravation de la dépression provoquée en Grèce par les plans d'austérité (le PIB va baisser d'au moins 5%) va compromettre le retour à un équilibre, même compte tenu de l'accord du 21 juillet. De plus, les problèmes s'amoncellent, avec en particulier le cas du Portugal et l'approfondissement de la crise en Espagne. Il sera impératif, dès cet hiver, de doubler les moyens financiers du Fond européen de stabilisation financière, mais une telle perspective est pour l'heure refusée par l'Allemagne. Aucune nouvelle institution ne peut dans ces conditions sauver l'euro.
Le projet de «gouvernement économique» va se heurter à la réalité, soit à la nécessité de financer de manière importante les pays malades ; et l'on sait bien que ces financements devraient être fournis majoritairement par l'Allemagne. Seule une monétisation brutale d'une partie de la dette par la Banque centrale européenne serait encore en mesure de stabiliser la situation, mais cette perspective est aussi refusée par l'Allemagne. Nous sommes aujourd'hui à bout de solutions.
-Si la récession évoquée par le FMI pour 2012 venait à se confirmer, quel serait le risque pour un pays comme l'Algérie, dont les exportations ne sont qu'en hydrocarbures et dont les investissements ne sont qu'en T-Bonds ? L'Algérie vient d'être fortement secouée par l'histoire de la dette américaine et les risques sur ses réserves de changes…
La question des réserves de changes se pose pour tous les pays, et en particulier pour la Chine (qui détient plus de 1160 milliards de dollars) et la Russie.On ne peut pas exclure une baisse du dollar qui aille s'aggravant dans les prochains mois, même si un effondrement complet de la valeur du dollar est pour l'instant à exclure. Le problème, pour l'Algérie ainsi que pour les autres pays émergents, est de savoir comment protéger ses actifs. L'euro, certes bien valorisé aujourd'hui, pourrait connaître une crise importante au premier semestre 2012. Il est donc impératif de diversifier les actifs (en particulier en regardant d'autres monnaies comme le franc suisse, la livre sterling, mais aussi le dollar australien) et en investissant les réserves de la Banque centrale à la fois dans des matières premières et dans des investissements qui seraient faits en Algérie même.
Aujourd'hui, très heureusement, l'économie mondiale est assez diversifiée pour qu'une crise importante dans des pays occidentaux n'entraîne pas la chute de toute l'économie.


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