La grève enclenchée depuis lundi 10 octobre dans le secteur de l'Education nationale semble maintenir le cap en dépit des assurances et appréciations du ministère. Plus encore, des syndicalistes relèvent une adhésion supplémentaire pour le deuxième jour de ce débrayage. Dans une déclaration à El Watan.com, M.Messaoud Boudiba, chargé de communication du Cnapest, un des cinq syndicats initiateurs de l'action a estimé que le taux de suivi de la grève a atteint ce mardi quelque 95% à travers le territoire national. Selon lui, un nombre important d'enseignants a adhéré au mouvement suite aux dernières déclarations du premier responsable du secteur concernant la révision du régime indemnitaire. « Ils disent vouloir participer pour arracher les revendications du secteur », a-t-il expliqué. Pour sa part, le secrétaire général du Cnapest, M.Nouar Larbi, a témoigné de la réussite de cette action laquelle a suscité l'intérêt des différentes formations syndicales à forte représentativité. Ce syndicaliste a précisé qu'un conseil national qui se tiendra mercredi 12 octobre vers 10h procédera à l'évaluation de cette grève et décidera de la suite à lui donner. Ce conseil prendra en considération les décisions des assemblées générales en cours dans les établissements scolaires depuis le début de la grève. Des syndicats du secteur ont réclamé auprès du ministère des engagements écrits quant à l'attribution des indemnités récemment décidées par le département de Benbouzid et avec effet rétroactif à compter de 2008. Dans une déclaration à APS le ministère de l'Education national a estimé le taux de suivi de la grève, à son premier jour, à 36% dans le secondaire, 31% dans le moyen et 27% dans le cycle primaire. Pour la tutelle, les enseignants n'ont plus aucune raison de faire grève étant donné que gouvernement a répondu favorablement à leurs revendications. En d'autres termes cette grève qui a pourtant paralysé le secteur est «injustifiée».
