Le réalisateur Ali Mouzaoui a donné ce jeudi matin le premier coup de manivelle de son nouveau film, Le menteur, à Tizi Ouzou. Comme à son accoutumée, Ali Mouzaoui en a fait une rencontre culturelle à laquelle ont assisté de nombreux invités du monde des arts comme le réalisateur Abderahmane Bouguermouh et des lettres à l'image de l'écrivaine Djoher Amhis. Cette production cinématographique met en scène des personnages ordinaires qui rendent par les rôles qu'ils campent le vécu complexe de la société algérienne d'aujourd'hui. Un ancien capitaine de l'ALN, invalide de guerre, sa fille Lila, institutrice, le mécanicien Abderahmane le prétendant de Lila, qui a menti sur son métier et sa modeste famille dont le père représente les valeurs de l'effort et du travail. La trame du film est bâtie sur l'Algérie d'aujourd'hui dont la jeunesse est rongée par la drogue, mais aussi la situation de la femme dont les horizons sont voilés par le voile islamique et la désillusion des artistes. Autant d'ingrédients qui mettent en perspective les déboires de toutes les couches sociales et les rêves brisés de la jeunesse. Le tournage de cette fiction d'une durée de 3 mois aura lieu en Kabylie, Oran, Tlemcen et Alger et sera projeté en avant-première dès le mois de janvier, a annoncé Ali Mozaoui.
