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Abecedarius : Au compte-gouttes
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Publié dans El Watan le 19 - 11 - 2011

Tout acte de violence, quels que soient l'ampleur et le degré de celui-ci, est limité dans l'espace et dans le temps. C'est du moins ce que nous apprend l'histoire qui demeure, jusqu'à présent, le professeur le plus fiable de l'humanité.
Ainsi, ce qui prédomine, d'une manière plus ou moins feutrée et sans que l'homme n'en soit tout à fait conscient c'est bien cet acte en vertu duquel les hommes se donnent l'accolade, en dépit de toutes les élucubrations sociohistoriques et des affrontements qui y surgissent çà et là. On croit l'homme irréversiblement prédateur, porté sur le mal plutôt que sur le bien, fondamentalement égoïste, hypocrite et malsain. Mais, par chance, l'histoire est là – surtout celle qui traite de la «longue durée», selon l'approche de Fernand Braudel (1902-1985) –, pour nous remettre d'aplomb et nous raccorder avec nous-mêmes pour ce qui a trait de notre avenir sur cette planète.
L'homme, même s'il ne le désire pas, va, par essence, vers son semblable. Al Maâri (973-1057), qui en connaissait un bout sur la question, en raison de la cécité dont il avait souffert toute sa vie, et en dépit de son côté despérado sur le plan philosophique, l'affirmait clairement : «Les hommes, fussent-ils bédouins ou enracinés dans la citadinité, se mettent, sans en être conscients, au service des uns et des autres». Dix siècles plus tard, de son côté, le grand poète, René Char (1907-1988), écrivait : «Chacun de nous peut recevoir la part du mystère de l'autre sans en répandre le secret.» Et dire que ce poète avait été pris à partie par un autre poète qui lui reprochait d'avoir pris fait et cause pour la Résistance contre le nazisme et d'avoir ainsi contribué à l'élimination physique des ennemis de son pays.
Ce poète médisant, ne savait-il pas que René Char faisait ainsi du bien, même en recourant à la violence ? Une violence qu'à l'évidence les circonstances imposaient et dont la finalité libératrice était pour le moins bénéfique.Le hic est que le bien court les rues assidûment, mais, pour notre malheur, il ne fait pas l'actualité, ou alors rarement, effacé par son immense discrétion. Le reste du temps, c'est le côté sombre de l'homme qui, pour des raisons mesquines, se met au-devant de la scène. De ce fait, on peut comparer le bien à la langue elle-même qui, selon la définition fortement établie, constituerait l'habitacle de l'être, tout en passant inaperçue.
Si les guerres, summum de la méchanceté et de la cruauté, n'ont cessé de ponctuer la vie de l'homme depuis des millénaires, en revanche, le bien, lui aussi, n'a parallèlement jamais fait défaut, même dans les moments les plus obscurs et les plus absurdes où la haine semble s'imposer comme une évidence. Le problème est donc de savoir comment «industrialiser» le bien à proprement parler, le diffuser et l'offrir aux hommes. Cette œuvre réellement humanitaire pourrait même s'accomplir ne serait-ce qu'au compte-goutte, pour reprendre la belle tournure du poète libanais, Ilya Abou Madhi (1889-1957). En effet, celui-ci disait encore que s'il fallait que l'on réchauffât le bien pour le mettre à la disposition de tout le monde, eh bien, il ne faudrait pas hésiter un seul instant. C'est bien la chose dont chaque être humain a vraiment besoin à tout instant, de tout temps et sous toutes les latitudes.
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