Les habitants du quartier Haï Daya (ex-Petit Lac) déplorent ce qu'ils décrivent comme «un véritable massacre» à cause de la détérioration de la chaussée depuis des années sans qu'aucun projet «efficace» ne soit lancé pour mettre fin à leur calvaire. En effet, les rues du quartier sont complètement délabrées à cause des travaux de rénovation partielle du réseau d'assainissement ainsi que la rénovation du réseau AEP opérée il y a une année. «Les excavations et les fosses qui ont été creusées n'ont pas été revêtues ni bitumées; ce qui plonge toutes les habitations dans la boue», regrette Djamel, un habitant du quartier. Un autre habitant explique que les associations du quartier se sont rapprochées des responsables du secteur urbain pour le bitumage mais les réactions restent limitées au cas par cas. «A chaque fois l'on dépêche un groupe de travailleurs pour bitumer seulement la moitié d'une rue de 20 mètres maximum, alors que c'est tout Petit Lac qui a été transformé en un véritable douar», déplore-t-on. Pour les automobilistes, cela relève du parcours du combattant que d'emprunter les routes détériorées pour se rendre chez soi. Mais le pire se produit quand il pleut car le réseau d'assainissement est obstrué à plusieurs niveaux et les efforts des services de la SEOR n'arrivent pas à mettre fin aux problèmes. «Cela prendra plusieurs mois. Nous sommes conscients que la SEOR ne peut pas régler tout maintenant. Et nous sommes témoins des efforts qui sont déployés comme le pompage des eaux H24 quand il pleut», confesse M.Kaddour dont la maison se trouve sur la rive d'un véritable lac qui se forme au sud du quartier à chaque nuit de pluie. La boue, les nids-de-poule, les fosses, l'absence de bitume sur 80% des rues ainsi que les avaloirs ouverts constituent de véritables obstacles pour se déplacer et pour les voiture et pour les piétons, notamment de nuit puisque l'éclairage public fait également défaut. De ce fait, les citoyens en appellent à une intervention immédiate et espèrent que les autorités se penchent «sérieusement» sur leur cas qui dure depuis des années dans un quartier censé faire partie de la commune d'Oran.
