Le complexe omnisports Badji Mokhtar a récemment fait l'objet d'une enquête judiciaire sur la gestion financière concernant notamment le volet équipement et l'aménagement de quelques structures. Pour rappel, une enquête menée par des cadres de la direction de la jeunesse et des sports sur les lieux a précédé celle diligentée par les éléments de la police judiciaire qui viennent d'auditionner le directeur du complexe à propos de quelques opérations, à savoir des travaux d'aménagement d'une partie du complexe, l'achat de quelques fournitures et effets vestimentaires et la gestion des recettes entre autres. Contacté par nos soins, M. Hafsi, le directeur de ce complexe, a d'emblée insisté sur la nuance qui existe entre la gestion d'un budget et celle d'une subvention. « Or, a-t-il affirmé, même pour ce genre de gestion, toutes les opérations sont tributaires de l'accord du conseil d'administration ainsi que des autres instances de contrôle, le Trésor public et le contrôle financier. » Les subventions allouées par le ministère peinent à couvrir, selon le même interlocuteur, les salaires des travailleurs déjà au nombre de 42 et les charges d'entretien et de consommation de gaz et d'électricité. « Les lettres anonymes adressées aux différentes instances, a-t-il affirmé, sont fondées sur de pures affabulations sur une gestion financière, qui dans le meilleur des cas, peut subvenir aux besoins élémentaires d'entretien du complexe ». « Les exploits réalisés par cette structure, argue-t-il, tout en se déclarant disposé à recevoir d'autres commissions d'enquête, semblent déranger certains milieux. » Les conventions conclues avec des équipes performantes ainsi que l'université de Souk Ahras, l'aménagement de la tribune officielle, la prochaine réalisation de cinq terrains, la réfection et l'aménagement de la salle omnisports et parcours d'athlétisme sont autant de réalisations mises en relief par le premier responsable du complexe, qui n'écarte pas la version du complot. Avant de clore la discussion, M. Hafsi nous invitera - document faisant foi - à constater l'état des recettes estimées à 250 000 DA en 2003, année de l'installation du nouveau staff administratif, à 450 000 en 2004 et à 1 270 000 DA en 2005.