Les habitants, éprouvés par des années de pénurie, appréhendent déjà un autre été sans eau. Aux prises à des difficultés permanentes en matière d'alimentation en eau potable, El Milia, une agglomération en pleine expansion, a bénéficié d'une importante enveloppe financière estimée à 600 millions de dinars pour la rénovation du réseau. Cette dotation a permis une remise à neuf, au titre de la première tranche, d'un réseau vétuste et défaillant, à l'origine, il faut le dire, d'une perpétuelle crise d'eau. D'un coût de 300 millions de dinars, la deuxième tranche vient d'être entamée avec, cependant, des retards qui ont accompagné son lancement. Ce retard a soulevé l'appréhension de l'association du lotissement Zaher, éprouvé, au même titre d'ailleurs que la proche localité de Draâ Ouled Salah, par un grave problème d'AEP. Par lettre adressée au wali, le président de l'association a appelé le chef de l'exécutif à intervenir pour lever les obstacles qui bloquent les travaux. La subdivision de la direction de l'hydraulique, par la voix de son responsable, a admis l'existence de ce retard. Guettant d'un œil impatient la fin du calvaire qu'ils vivent depuis de longues années, les habitants de ces deux localités attendent des nouvelles de ce projet qui n'arrive pas à démarrer. L'un d'eux rappelle qu'il est impossible de vivre un autre été sans eau et déclare: «On a trop enduré, et nous attendons que l'entreprise chargée de la réalisation du projet soit au rendez-vous pour nous délivrer de ce calvaire.» Avec un délai de 8 mois et un coût global de 130 millions de dinars, cette opération est destinée à la réfection de l'ensemble du réseau. D'autres lots sont en même temps lancés dans les autres quartiers de la ville, a fait savoir le responsable de la subdivision de l'hydraulique. A terme, ce projet ambitieux est de nature à résoudre un épineux problème qui empoisonne la vie de la population. Le dénouement total de la crise d'eau dans la ville d'El Milia repose, cependant, de l'avis même des responsables des secteurs concernés, sur la mise en place d'infrastructures permettant de pomper l'eau du barrage de Boussiba.