Un délai supplémentaire d'un mois vient d'être accordé aux entreprises privées en difficulté pour entamer le processus de rééchelonnement de leurs dettes. Un communiqué de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), publié hier, appelle ainsi les gérants de PME/PMI concernées par l'opération à se rapprocher des banques avant la date butoir du 31 janvier pour entamer le processus. Précisant par là même que ce sera l'ultime occasion de bénéficier de ce plan de sauvetage décidé lors de la tripartite dédiée à l'entreprise en mai dernier. Selon le délégué général de l'ABEF, Abderrahmane Benkhalfa, un bilan d'étape de l'opération a été effectué fin décembre, qui a permis de recenser près de 500 entreprises qui ont soit introduit la demande de rééchelonnement, soit sont en négociation de leur contrat de rééchelonnement adossé d'un plan de redressement ou encore ont déjà bénéficié des mesures prévues par le plan de sauvetage. Ces dernières, rappelons-le, prévoient trois axes, à savoir l'effacement par les banques des agios accumulés non payés, un différé de paiement de 1à 3 ans durant lequel le Trésor public prendra en charge les intérêts et enfin un rééchelonnement de la dette sur 3 à 10 ans. Si aucun bilan consolidé de l'opération à l'étape actuelle n'est disponible, M. Benkhalfa évoque quelques hypothèses. Selon lui, le plan pour le sauvetage des 500 entreprises recensées jusqu'à aujourd'hui pourrait prévoir l'effacement de 30 milliards de dinars d'agios et le rééchelonnement de plus de 100 milliards de dinars de dettes. Le délégué général de l'ABEF rappelle que l'opération ne concerne que les entreprises productrices de biens et services et non celles de revente en l'état. Il a également indiqué que pour pouvoir toucher l'ensemble des PME concernées, la communication, qui se faisait jusqu'à présent en agence bancaire, allait être élargie.
