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Retour au temps où Belaïd Abdeslam pouvait encore avoir raison
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Publié dans El Watan le 12 - 03 - 2012

Les cinquante années de l'économie de l'Algérie indépendante sont passées au crible cette fin de semaine. C'est le Forum des chefs d'entreprises qui en prend l'initiative. Le fil rouge est simple. Comment l'Algérie a-t-elle mobilisé sa rente pétrolière ? Comment l'a-t-elle utilisée ? La tendance dominante est de répondre bien à la première question. Et mal à la seconde. Il existe pourtant un moment de l'histoire de la Nation ou l'Algérie a « oublié » de continuer à bien mobiliser ses ressources énergétiques en vue du développement. Elle n'a même plus eu à mal les utiliser, elle collectait moins de 8 milliards de dollars de recettes d'exportation par an.
Les 30 dernières années en portent les stigmates. Cette période est bien celle du président Chadli Bendjedid et du choix dramatique du renoncement au développement intensif des hydrocarbures. Pour préserver les générations futures. Le virage stratégique le plus lourd de conséquences sur l'histoire politique du pays est bien celui de la gouvernance économique du début des années 80 qui a jugé que le pays pouvait se passer du plan Valhyd et de l'intensification de l'extraction du pétrole et du gaz naturel. Car cela risquait d'épuiser les réserves. Tout le monde ne connaît pas la suite.
L'Algérie a eu dans les années 1990 un second âge pétrolier qui a permis non pas seulement de renouveler, mais d'augmenter les réserves d'huile et gaz prouvées. A la décharge de Chadli Bendjedid, la faute de 1980 a été corrigée sous son mandat. En 1986 avec la réforme de la loi sur les hydrocarbures qui introduisait le partage de production sur les gisements pétroliers. Et qui a permis de relancer la prospection minière par les partenaires étrangers. Une rétrospective des 50 années de l'économie algérienne se doit de comprendre comment sont prises de telles décisions dans le système algérien. Commission économique du FLN ? Messe des officiers de l'ENITA ? Bureau d'études occultes sous-traitant El Mouradia ? Feu Mahfoud Bennoune et El Kenz nous ont produit un livre anthropologique sur la décision économique dans l'Algérie de ces années-là.
Belaïd Abdeslam, le père de l'industrie algérienne, y raconte comment il optait pour une filière technique, un marché de destination ou un site d'implantation. Les arbitrages politiques en comité restreint sous Boumediène restaient largement influencés par l'argumentaire technocratique. Le réseau d'experts gravitant autour de l'industrie. Ce schéma n'a pas changé sous l'ère de Chadli.
Dans les deux cas, pas de classes politiques pour éclairer les alternatives, pas de société civile pour interpeller. Sauf qu'avec l'équipe économique du début de l'ère Chadli le choix d'opter pour une politique extractive prudentielle – moins d'exportations en volume de pétrole et de gaz- est d'abord un choix purement politique. Trop de rentes pétrolières empêchent d'engager les réformes de marchés souhaitées.
Provoquer une rareté relative des ressources aide à l'Infitah et à faire avancer l'idée de la vérité des prix face à l'inflation des subventions et du chômage déguisé. Ce projet d'inclinaison droitière du début de l'ère de Chadli, n'est en soi ni un mal ni un bien, selon l'approche théorique du spécialiste du management des organisations, Tayeb Hafsi. Ce sont les ressorts de sa mise en œuvre qui se sont avérés être un désastre aussitôt que le marché pétrolier s'est retourné en décembre 1983 avant de s'effondrer fin 1985. Le grand pari perdu de Boumediène était de faire de l'industrie publique sans casser le moule productiviste de l'économie compétitive héritée de l'ère coloniale. Et pas seulement dans l'agriculture.
Celui perdu par Chadli Bendjedid était de restaurer la compétitivité de l'économie sans casser la cash-machine de l'amont pétrolier. Belaïd Abdeslam rapporte que les décideurs de l'époque avaient tout simplement omis d'intégrer la croissance démographique du pays, l'explosion des besoins sociaux avec l'urbanisation accélérée et l'onde silencieuse des économies d'énergie dans les pays consommateurs de pétrole qui allait finir par produire la bulle OPEP du milieu des années 1980. Les deux gouvernances étaient autoritaires et ont accumulé des erreurs.
Celle de Belaïd Abdeslam était, pour sa période, plus clairvoyante. Mais est-ce une raison pour souhaiter un retour à l'autocratie éclairée qu'un courant de pensée algérien suggéré encore clairement avant le printemps arabe ? L'Algérie vit pourtant depuis 1999 dans ce schéma de l'autocrate non pas éclairé, mais velléitaire. La preuve ? L'audit des concepts donne un nom à toutes les périodes économiques précédentes. Autogestion, industrie industrialisante, substitution aux importations, Infitah contrôlé, réforme de marchés, plan d'ajustement structurel (PAS). Rien pour les années Bouteflika. Smaïl Goumeziane propose «les infrastructures industrialisantes». Généreux.


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