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L'entreprise privée entre le marteau et l'enclume
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Publié dans El Watan le 17 - 03 - 2012

Cadre institutionnel inadapté, climat des affaires dégradé, système bancaire obsolète, immobilisme économique…, l'entreprise privée est entre le marteau et l'enclume.
C'est le constat dressé, jeudi dernier, par des économistes et des chefs d'entreprise qui participaient au symposium organisé par le Forum des chefs d'entreprise (FCE) à l'hôtel El Aurassi, à Alger. Auteur d'un livre sur l'industrie algérienne, Mahrez Hadjseyed estime que la frénésie dans la dépense publique «est devenue une consommation improductive et n'a pas créé un tissu industriel». Le modèle économique actuel est «contreproductif», analyse M. Hadjseyed, qui intervenait comme panéliste sur le thème «L'entreprise : moteur de croissance».
Il suggère une réforme du mode de gouvernance, un partenariat sincère avec les acteurs économiques et le développement des capacités de mobilisation des compétences. De son côté, l'économiste Mohamed Cherif Belmihoub relève que le cadre institutionnel algérien est «inadapté». «L'accès aux ressources financières est soumis à des contraintes bureaucratiques et le climat des affaires est contraignant», analyse-t-il, citant le rapport de Doing Business, dans lequel l'Algérie figurait au 136e rang mondial en 2011. «L'immobilisme de l'Etat est préoccupant», déplore M. Belmihoub. L'économiste recommande, entre autres, la mise en place de simplifications administratives, asseoir une gouvernance paritaire et consacrer le principe de décentralisation.
Pour sa part, Réda Hamiani, président du FCE, élabore un inventaire critique. «On devrait avoir 1,5 million d'entreprises. L'Algérie n'en a que 600 000, dont 95% sont des TPE qui emploient moins de dix salariés. Que pouvons-nous faire avec des artisanats ? Nous avons très peu de champions économiques», regrette le président du FCE. Selon lui, il y a plus grave que l'immobilisme : l'absence d'une vision claire. Expert auprès de la Banque mondiale, Najjy Benhacine estime, quant à lui, qu'il y a un effort colossal à engager pour améliorer le climat des affaires et l'environnement de l'entreprise. Pour lui, la priorité doit aller vers la réforme de l'administration. En matière de droit algérien, la juriste Mme Yakout Akroun déclare : «Il y a urgence à réformer le droit des affaires algérien. Le droit algérien souffre depuis 1962 d'une incohérence globale (…)
Le droit algérien est malade de son mode de production», en rappelant l'élaboration à la hussarde du code des marchés publics. «Il n'y a pas d'immobilisme juridique, mais une insécurité juridique et l'instabilité juridique qui produisent de l'immobilisme économique», dira la juriste. Pour elle, il faut un traitement de choc. Slim Othmani, patron de NCA Rouiba, appelle, quant à lui, pour asseoir une solidarité patronale, proposant la création d'un front patronal. C'est d'une absence de vision claire en faveur de l'entreprise dont souffre l'économie nationale, résume-t-il. Un avis que partage l'économiste Mohamed Bahloul, pour qui l'Algérie est en pleine «errance», incapable de fabriquer une «vision» économique.
Selon lui, notre pays souffre d'une double incapacité à produire le savoir et le droit. Pour Abdou Attou, spécialiste de la finance internationale, l'urgence consiste à refonder le système bancaire, puisque l'actuel est «obsolète». Outre la création d'une politique de change adaptée, il suggère un accompagnement des champions économiques. Issad Rebrab, PDG de Cevital, insiste sur la nécessité de l'unification patronale dans l'espoir de peser dans le processus décisionnel. Il s'insurge en revanche contre les blocages que dressent les décideurs. «La Constitution algérienne garantit le libre investissement, mais aujourd'hui, il y a des injonctions qui nous bloquent», s'offusque-t-il.
Le patron de Sim, Abdelkader Taieb Ezzerami, s'est dit inquiet face à l'ampleur de l'économie informelle. «L'économie connaît une forte saignée. Des produits fuient vers les pays frontaliers. Cela a pris de l'ampleur et asséché le marché local (...) il est temps de réagir», insiste-t-il. Patron du groupe privé Amor Benamor, Mohamed Laïd Benamor évoque le secret de la réussite de son investissement dans l'agroalimentaire : association des agriculteurs en tant que partenaires, formation, usage de techniques innovantes… Il souhaite que son approche soit expérimentée dans d'autres filières.


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