Les vendeurs de poisson frais à travers les communes de la daïra de Mechdallah ne suivent pas les mesures d'hygiène pour protéger la santé des consommateurs. Les risques d'intoxication alimentaire refont surface, notamment en période de canicule. Faute de lieux adéquats pour cette activité, presque chaque jour, des poissonniers étalent leur marchandise en plein soleil sur les trottoirs ou aux abords de routes principales de la région de Mechdallah. Rares sont les vendeurs qui quittent les lieux de vente avant midi, si la marchandise n'est pas écoulée rapidement. Dans certaines localités, à 14 heures on y trouve encore des vendeurs qui tentent d'écouler le reste de leurs caisses de poisson. Pour donner un semblant de fraîcheur à la marchandise, les poissonniers arrosent sans cesse leurs sardines à l'aide d'eau douce. Or, il suffit d'un peu de tiédeur de cette eau pour que celle-ci gâte plutôt la chair du poisson. Il faut avouer que certains consommateurs ne prêtent même pas attention au danger qui les guette en achetant de ces sardines qui se corrompent rapidement au moment de grande chaleur.En quittant les lieux, les marchands y laissent encore des déchets qui empestent tous les alentours. Plusieurs fois d'ailleurs des disputes éclatent entre des habitants et les vendeurs, notamment dans la commune de Chorfa, à cause de la négligence de certains de ces marchands. Les services d'hygiène de la commune vont jusqu'à opérer des saisies de poisson à l'issue de moult avertissements contre des commerçants récidivistes. La marchandise est ensuite détruite. Dans les normes, un certificat de vétérinaire est exigé pour chaque commerçant. Mais dans les villages lointains un tel contrôle n'est jamais mené.