Ahmed Attaf est allé droit au but, hier mardi à Alger, lorsqu'il a abordé les dossiers brûlants auxquels la Nation arabe et le Continent africain sont les théâtres des affrontements armés, des massacres de population, des ingérences étrangères, du terrorisme et des changements géopolitiques.La Bande de Ghaza, la Libye, le Soudan, le bourbier du Sahel, le Sahara occidental et le plan de paix de Trump, étaient des sujets d'actualités auxquels le ministre des Affaires étrangères les a abordés, tout en montrant la position de l'Algérie par rapport à ces affaires controversées. Aux Annasers à Alger, et plus précisément au renommé siège du ministère des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie algérienne, le ministre chevronné Ahmed Attaf a animé une conférence de presse en présence de nombreux médias, Algériens et étrangers, pour parler des derniers développements qui prévaut au Moyen-Orient, mais aussi, dans notre région au Sahel et en Libye, tout en définissant le rôle et la position de l'Algérie face à ces dossiers trop délicats. « Nous y sommes aujourd'hui avec vous pour partager les derniers développements qui règne sur la scène mondiale et plus particulièrement dans le monde arabe et africain, et la façon dont traite l'Algérie ces dossiers brûlants, étant donné que l'Algérie est la représentante du monde arabe et notre Continent africain au Conseil de sécurité des Nations unies, commença d'emblée son intervention, Ahmed Attaf, à la conférence de presse organisée, hier mardi, par son département ministériel. Le ministre et après avoir dressé et défendu fièrement à la fois le bilan de la diplomatie algérienne au Conseil de sécurité durant ces deux dernières années, puisque son mandat en tant que membre non-permanent va expirer à la fin du mois de décembre prochain. « Nous sommes très fiers de notre bilan et de notre combat menés au cours de notre mandat de membre non-permanent durant deux ans. Durant toute cette période, nous n'avons jamais dérogé à la règle, celle de défendre les plus vulnérables sur terre, tout comme nous étions derrière plusieurs changements et décisions au Conseil de sécurité de l'ONU. Au moment où nous franchissons la dernière étape, avec une confiance totale, nous allons remettre la responsabilité à nos frères de pays arabes et musulmans qui vont reprendre le flambeau pour l'année prochaine », dira avec fierté le chef de la diplomatie algérienne. Commençant par le plus important et délicat sujet d'actualités, celui de la Bande de Ghaza et le plan de paix proposé par le Président américain, Donald Trump, le ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et les Affaires africaines, dira qu'il s'agit d'une affaire d'ordre d'opinion mondial. « Le Conseil de sécurité a approuvé le plan de Trump pour la paix à Ghaza. L'Algérie a voté pour le plan de paix, tout comme elle a décidé de contribuer à la reconstruction de la Bande de Ghaza, cependant avec des remarques et méfiances. Notre priorité urgente est celle de post-agression sioniste contre Ghaza. Elle s'établit sur quatre objectifs. Le premier est la fixation du cessez-le-feu, le second est l'établissement d'une protection mondiale pour le peuple de Ghaza, en troisième lieu de notre priorité du post-guerre est d'apporter une aide humanitaire urgente et sans conditions pour la population de Ghaza, et le quatrième objectif est la reprise et le lancement de la reconstruction de la Bande de Ghaza «, précisa Ahmed Attaf. Abordant la situation qui sévit dans la région du Sahel, le rebondissement du fléau du terrorisme au Mali, le premier représentant de la diplomatie algérienne a déclaré que « la main de l'Algérie restera tendue à ses voisins et que, seule la solution pacifique par la voie des négociations, de la reprise économique et de la réconciliation entre les frères antagonistes, représente le bout du tunnel », a parlé Ahmed Attaf. Passant au dossier du Sahara occidental, le vieux routier et haut diplomate algérien rassura que « seul le référendum est la véritable solution du conflit entre le Polisario et le Maroc. Concernant la Libye, le ministre des Affaires étrangères a défini une situation complexe, où l'Algérie et la Tunisie soutiennent le légitime Gouvernement d'unité nationale reconnu par la communauté internationale, dirigé par Abdelhamid Dbeibah à Tripoli, qui administre l'Ouest du pays, alors que l'Egypte qui soutient Khalifa Haftar qui, lui dirige l'Est du pays, à Benghazi plus précisément. « Seule une solution politique à la crise par la voie électorale est en mesure de régler ce conflit qui, rappelons-le, sept acteurs extérieurs sont concernés dans cette situation, tout comme au Soudan et au Sahel », a fait observer Ahmed Attaf.