Plusieurs agences humanitaires des Nations-unies ont mis en garde, avant-hier dimanche, contre une dégradation «rapide» de la situation au Soudan et l'aggravation des besoins humanitaires, tandis que les mouvements de population se multiplient dans un environnement toujours plus dangereux. «Un nombre important de personnes demeurent encore à El-Fasher, tandis qu'un autre nombre tout aussi significatif est en mouvement mais se retrouve bloqué, incapable de poursuivre sa route en raison du danger, du risque d'être renvoyé à El-Facher, ou encore parce que le groupe comprend des personnes très vulnérables, telles que celles en situation de handicap», a déclaré la cheffe du sous-bureau du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) à Port-Soudan, Jacqueline Wilma Parlevliet, qui décrit un paysage de désespoir pour les civils tentant de fuir la zone. A cette détresse s'ajoute une crise alimentaire parmi les plus graves au monde. A son tour, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté, ce dimanche, sur l'aggravation de la faim et une flambée du choléra, déjà responsable de plus de 3 500 morts.