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La problématique salariale en question
Publié dans El Watan le 04 - 03 - 2006

Un recentrage salutaire en matière de définition du champ de la négociation sociale sur le plan macro-économique et de pouvoir de décision quant à la revendication salariale a été opéré par le président de la République, lors de son intervention du 24 février 2006, à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire de la création de l'UGTA.
En renvoyant cette question à la tripartite, dont il a exigé la tenue de sa prochaine réunion dans les meilleurs délais, le président de la République a balisé le champ d'intervention des acteurs économiques et sociaux, et a, de ce fait, rétabli leurs domaines de compétence et de responsabilité quant à l'évaluation du niveau de croissance et de rentabilité de l'appareil économique national ainsi que les formes et moyens permettant une juste et équitable répartition des fruits de la croissance. Il reste entendu que le gouvernement, agent régulateur et en même temps gros employeur, les syndicats des employeurs tant publics que privés et la représentation des travailleurs qui relève, pour le moment, de la seule UGTA puissent aboutir à un compromis annonciateur d'une trêve sociale qui constituerait un prélude à la conclusion du pacte économique et social tant souhaité par les uns et les autres et qui tarde à voir le jour puisqu'il constitue l'un des moteurs garantissant le succès dans la réalisation du plan de soutien à la relance économique. Et il n'est pas inutile de rappeler, à ce niveau, que la réalisation d'infrastructures et l'acquisition de machines et autres équipements seraient une opération amputée, sinon vouée à l'échec, si elle n'est pas accompagnée par une mobilisation et une motivation effective et efficace des ressources humaines. A ce titre, c'est un leurre que de considérer qu'une refonte du système d'éducation, de formation et d'enseignement supérieur puisse aboutir avec toute l'efficacité voulue lorsqu'on laisse les principaux acteurs de cette refonte ; c'est-à-dire le corps enseignant livré à lui-même et ne pas être au minimum entendu, lorsqu'il fait part de ses préoccupations et de ses revendications. Peut-on aussi recruter et retenir des compétences au sein des entreprises économiques, tant publiques que privées, lorsqu'on sait que le salaire national minimum garanti, base de la détermination de la hiérarchie salariale, en valeur constante continue à osciller, entre 90 et 110 dollars depuis le début des années 1990 ? Quant à la problématique liée à l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11 du 20 février 1990 relative aux relations de travail qui a redéfini le contenu du SNMG en y incluant l'ensemble des primes et indemnités liées au poste de travail à l'exclusion du remboursement des frais engagés par le travailleur, celle-ci reste entière, puisqu'elle reste posée d'une manière brute par l'UGTA et considérée actuellement comme irrecevable par le gouvernement, et ce, sans que la position réelle et partagée par les employeurs ne soit connue. Cette épée de Damoclès reste suspendue sur les têtes des représentants des trois partenaires à la négociation salariale au niveau national. L'un de ces derniers a-t-il pu imaginer une proposition de sortie de cette situation acceptable par tous ? A défaut de l'existence d'une politique dynamique de promotion de la négociation sociale au niveau des entreprises et des branches d'activité économique, le traitement et la résolution de la problématique liée au SNMG constituent le levier salvateur pouvant créer une dynamique sans précédent dans la mobilisation et la gestion des ressources humaines, tant au niveau des entreprises et des institutions de base du monde du travail qu'au niveau sectoriel et macro-économique. Mais c'est au niveau du règlement de la question, liée tant à la redéfinition qu'à la revalorisation du SNMG, que peut s'opérer la mutation salutaire favorisant la définition de la politique salariale telle que suggérée par le président de la République. Deux logiques s'affrontent à ce niveau selon les points de vue des uns et des autres rapportés par la presse nationale. Une logique justifiant et légitimant la revendication d'une augmentation généralisée des salaires, d'une part par rapport à l'aisance (la bahbouha ; disent certains) financière générée par les recettes exceptionnelles provenant des hydrocarbures et par la nécessité d'une amélioration du pouvoir d'achat et des conditions sociales des salariés et de leurs familles, d'autre part. Une deuxième logique liant intimement toute augmentation salariale aux résultats économiques, notamment aux taux de croissance et d'inflation en suggérant que la partie revenant à la consommation provenant des recettes pétrolières doit être orientée vers la création de l'emploi et non vers une augmentation salariale. Si le président de la République a tranché en faveur de la deuxième logique, il n'est pas dit que la partie est gagnée. Et le risque d'aller vite en besogne, pour conclure que le taux actuel de croissance hors hydrocarbures ne permet pas une valorisation des salaires, risque de mettre le feu à la poudrière et de raviver les conflits, tant latents qu'apparents qui traversent la sphère économique et sociale. Et s'il est fondamental et indispensable de détacher la question salariale du champ de la décision politique et de l'espace de la rente pétrolière, il est en même temps vital de créer et d'affiner les indicateurs économiques favorisant le dialogue, la négociation et la détermination précise du rôle et de la responsabilité de chacun des partenaires économiques et sociaux dans la définition des politiques salariales à différents niveaux de l'activité économique pour en faire un indicateur incontournable de la croissance économique et du progrès social. Peut-être que dans la phase actuelle du passage vers l'économie de marché et dans une perspective de promotion du dialogue et de la paix sociale, un compromis entre les deux logiques sus exposées peut être dégagé dans le cadre de la prochaine tripartite, et ce, tout simplement parce que les salariés algériens, notamment ceux du secteur et de la Fonction publique ont besoin d'un geste prouvant qu'ils sont considérés par leurs employeurs au-delà des calculs strictement économiques et parce que les pouvoirs publics, les employeurs et les syndicats des travailleurs ont besoin du levier salarial pour une meilleure mobilisation des ressources humaines et une plus grande performance des capacités productives que recèlent les entreprises économiques et les institutions socioculturelles. Et, ensuite, il sera possible de dégager un compromis entre le modèle cher aux Anglo-Saxons qui considèrent les salaires sous le seul vecteur du résultat économique ; c'est-à-dire la productivité du travail et le modèle rhénan et asiatique qui perçoit la relation entre le salarié et l'entreprise comme une dimension communautaire, plus proche de notre culture, et dépassant l'identification des salaires aux seuls coûts économiques pour susciter des liens beaucoup plus profonds entre les acteurs de la vie économique et sociale. Pour ce faire, il serait plus juste,dans les conditions actuelles de l'évolution économique en Algérie et son implication dans le champ social, de rétablir l'équation à trois variables : salaires - pouvoir d'achat - productivité du travail en tant que cadre de détermination de l'évolution des revenus des salariés, que cela soit au niveau national,pour la détermination du SNMG,ou au niveau de la branche ou de l'entreprise pour ce qui concerne l'évolution des salaires.

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