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3 choses à apprendre de France-Algérie : le grand malentendu
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Publié dans El Watan le 15 - 06 - 2012

Des dialogues entre les deux rives de la Méditerranée, il y en a maintenant beaucoup. Mais pas comme celui que Mourad Preure, expert pétrolier, et Jean-Louis Levet, économiste français, ont engagé dans France-Algérie : le grand malentendu*. A lire d'urgence.
-1 Le marasme économique est expliqué autrement que par la dépendance à la rente pétrolière.
D'ailleurs, Mourad Preure fait partie de ceux qui estiment que le pétrole n'est pas une malédiction. «Les revenus pétroliers ont toujours été considérés comme un levier de développement, écrit-il. Le pétrole entraîne la naissance et le développement d'une industrie d'extraction et de transformation des hydrocarbures. Ensuite, le grand acquis des pays producteurs est la naissance en leur sein de compagnies nationales qui fonctionnent selon les mêmes standards technologiques et managériaux que leurs concurrents à travers le monde.»Pour l'expert, le problème de l'Algérie aujourd'hui tient au «manque de vision» de ses gouvernants, au «déficit conceptuel», au «défaut d'imagination, d'anticipation». «Je crains que l'on ne parle un jour de ce “syndrome algérien“, ce paradoxe d'un pays riche en élites intellectuelles qui peine à sortir du sous-développement.» Autre explication avancée, peu commune : le retard pris au mauvais moment, pendant les années 90. «Alors que l'économie mondiale traversait une décennie charnière avec la chute du mur de Berlin et la révolution des technologies de l'information, l'Algérie était occupée à survivre au lieu de s'adapter aux grands changements en cours.»

-2 On découvre une facette plus intime de Mourad Preure l'économiste.
Celle d'un homme qui a fait le choix de l'Algérie alors que «les tentations de partir faire fortune dans les pays du Golfe ou ailleurs» ont été nombreuses. «Si tout le monde déserte le pays, que va-t-il lui rester ?, s'interroge-t-il. J'ai fait le choix de rester contre vents et marées. Et ça ! tu le payes cher ! Même si tu survis, et j'ai eu cette chance par rapport à d'illustres compatriotes, tu en payes le prix dans ta santé. Qu'importe ! L'Algérie, je l'ai dans la peau et je n'aurais jamais pu faire un autre choix.» Evoquer la décennie noire est aussi pour lui l'occasion de s'exprimer sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale. «Je suis un être humain, un être simple, je ne suis pas un politique. Je pense que je ne pardonnerai jamais. J'ai encore devant les yeux l'image de mes amis assassinés. Les politiques font leur métier, ils passent l'éponge. L'avenir leur donnera peut-être raison. En attendant, les barbus prospèrent dans le commerce. Faut-il s'inquiéter de l'origine de leurs fortunes ? Chez les démocrates, on compte les martyrs. Chez les islamistes, on compte les milliardaires.»

-3 Ceux qui ont aujourd'hui 60 ans peuvent critiquer ceux qui ont libéré l'Algérie sans faire figure de traîtres.
Mourad Preure, 60 ans, dresse un bilan critique du travail de la génération qui a pris le pouvoir à l'indépendance. «Le mouvement national, jusqu'alors soudé contre l'ennemi commun, s'est désuni dans une course folle vers le pouvoir, relève-t-il.Ben Bella, le premier Président, sans grande consistance idéologique et sans grande compétence dans les choses de l'Etat, a imprimé une orientation dictatoriale aux premiers pas de l'Etat algérien. Cela, alors même que le pays avait besoin de sérénité, alors qu'il fallait créer les conditions pour que l'intelligence algérienne participe à l'édification nationale. Il y a eu une fuite en avant, des convulsions sans fin, puis un coup d'Etat militaire.» Pour autant, on ne peut pas accuser l'économiste de ne pas vouloir le meilleur pour l'Algérie. Ancien directeur de la stratégie à Sonatrach, il a aussi été membre du bureau exécutif du Conseil national consultatif de la PME et enseigne aujourd'hui la stratégie à la future élite algérienne. Il milite également pour le «patriotisme économique» et propose des solutions pour protéger les entreprises, développer la production nationale, valoriser les compétences nationales. «L'Algérie, assure-t-il, a tout pour faire partie des leaders.»
*Edité par Emergy en Algérie, aux éditions L'Archipel en France.


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