Les jeunes de Batna ont été comblés par la prestation, dans la soirée du lundi, du groupe «Caméléon» qui rentre d'une tournée en France et à Montréal. La salle de la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa de Batna a vibré sous un rythme soutenu exécuté par les frères Agrane, Hocine et H'cen, le premier à la batterie et le deuxième aux vocales, secondés par Hocine Sekkar au synthé, Anis Aidel à la guitare et Réda Saib à la basse. Cette soirée programmée en marge des diverses activités autour de la littérature et du livre de jeunesse dans le cadre du festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Féliv) est venue à point nommé pour répondre à un besoin vital, allions-nous dire, exprimé par les jeunes de Batna. Une denrée nécessaire pour les jeunes entre 18 et 20 ans, qui sont venus nombreux expurger leur esprit du stress et de l'inconnu qui les attend. Une soirée donc ou la communion entre mélomanes et musiciens était à son comble. «Nous étions à l'aise et le public nous a charmés au point où nous voulions prolonger la soirée», nous dira le longiligne H'cen, chanteur du groupe, qui évoque un certain Rod Stewart pour d'autres générations. Maîtrisant parfaitement le répertoire du groupe, les jeunes spectateurs ont entonné tous les tubes en se trémoussant sans répit. Le seul point noir de la soirée, nous dira H'cen, est la sonorisation qui était de très mauvaise qualité. «Pourtant nous avons remis la fiche technique dans la matinée», a-t-il précisé. Une soirée pareille méritait, selon plusieurs avis, d'être programmée ailleurs que dans une salle aussi exiguë. Le théâtre de verdure du complexe sportif et culturel de Kechida, endroit par excellence pour ce genre de spectacles, se doit normalement d'être rentabilisé, et ce pour éviter de frustrer ceux qui sont restés nombreux à l'extérieur. Cette situation qui n'est pas nouvelle, doit inspirer les autorités en charge de la culture et doit les inciter à plus de pragmatisme et d'efforts à l'avenir.