Le circuit actuel, servant de lieu d'apprentissage et d'examen pour le permis de conduire, installé provisoirement sur le parking de l'annexe du stade Tchaker, est impraticable et ne répond plus aux normes. «Comment voulez-vous que l'on assure une bonne instruction alors que les conditions et les paramètres indispensables ne sont pas réunis», nous dit Telaïdji Abdelkader, directeur d'auto-école, en exprimant son mécontentement sur leur façon de travailler et surtout l'absence de projet pour doter le chef-lieu d'un centre d'instruction respectable. En fait, le circuit de conduite manque de tout, car situé à proximité du stade, de la gare routière et du marché Guessab, qui sont très fréquentés, le travail des moniteurs devient impossible. De plus, il ne dispose ni de sanitaires ni de structures d'accueil et d'abris. Ce circuit est destiné à 180 auto-écoles et demeure donc trop exigu pour ceux qui y passent leur examen. Il y a aussi un manque d'examinateurs qui sont actuellement au nombre de 10. En moyenne, plus de 55 candidats passent quotidiennement l'examen du permis. Ces contraintes obligent la direction à limiter le nombre de candidats de 10 à 35 pour chaque auto-école, selon l'ancienneté et le nombre de véhicules. Devant cette hausse, les auto-écoles ont introduit une demande de révision des quotas pour atténuer la tension. Contactée, la direction des transports déclare être au courant de la situation et annonce un programme pour l'ouverture de deux centres d'examen du permis de conduire, l'un à l'emplacement actuel de la gare routière qui sera réaménagée et le deuxième à Boufarik. C'est le niveau et la qualité d'instruction qui ont des conséquences sur la circulation routière et le respect du code en grande partie, et la dissuasion. Force est de reconnaître que ces deux paramètres sont en-dessous de la moyenne et les fautes d'origine humaine sont en premier lieu les causes des accidents.
