La pénurie s'est installée depuis la fin du mois de juin, aussitôt que les stocks disponibles chez les revendeurs ont fondu. Une sévère pénurie de sable de carrière sévit actuellement à Témouchent, une wilaya qui en alimentait jusque-là ses voisines par son extraction de ses cordons dunaires côtiers. C'est maintenant elle qui s'en fait livrer chichement par le biais de l'informel à des prix exorbitants. Il en vient jusque de Mascara à raison de 150 DA le sac dont la contenance équivaut à celle d'une brouette. Du sable est également ramené de Béni-Saf à partir du sable extrait du port qui connaît une opération de désensablement. Mais ce sable est impropre pour le béton armé car chargé de sel. Il ne sert que pour les mortiers. La pénurie s'est installée depuis la fin du mois de juin, aussitôt que les stocks disponibles chez les revendeurs ont fondu. En effet, la deuxième carrière de sable sise en la commune côtière de Ouled Boudjemaâ a cessé de fonctionner avec la fin de l'autorisation accordée à un concessionnaire pour une durée de trois années par le ministère de l'Industrie et des Mines. Cette carrière était venue à point nommé prendre la relève de celle de Terga qui est en fin de vie. Pénalisante situation En effet, ouverte du 2 janvier 1940, celle qui fut une dune de 55 hectares dominant en douces ondulations le site balnéaire de Terga a laissé place à un squelette d'une masse grêlée. Ce qui en reste d'un agrégat compact de sable est arraché par équarrissage du moindre grain de sable. Ce n'est d'ailleurs plus du sable fin mais presque des gravats qu'il faut ensuite réduire en poussière à coups du plat de la pelle. Il faut ensuite le passer au tamis pour obtenir de quoi constituer un mortier, ce qui engendre des surcoûts. De la sorte, le m3 de sable revient cher. De la sorte, les enlèvements ont baissé de 30%. Les camions de plus de 10 tonnes ne viennent plus. Ce sont ceux de moindre tonnage qui se présentent et dont les bennes sont remplies à coups de pelletées par des ouvriers payés à la tâche. Pourtant, un sable de substitution au sable de mer est en production en la carrière géante accrochée aux flancs du Djebel Dar El Menjel. En raison de son prix au m3 mais aussi pour des causes relevant des habitudes de construction, ce sable est boudé par le BTPH. La question qui se pose est de savoir si une autorité qui a compétence en la matière va intervenir ou si l'on va laisser perdurer cette pénalisante situation pour le BTPH.