Le déséquilibre écologique pointe du nez avec ses incidences. Près d'une centaine de riverains du jardin public de la rue Bouridah Seddik, à Jijel, s'inquiètent de la prolifération de hérons garde-bœufs dans ce quartier la ville. Dans une pétition adressée, entre autres au wali, ils relèvent les odeurs nauséabondes dégagées par les excréments de cet oiseau et craignent une éventuelle propagation de maladies infectieuses où le héron garde-bœufs est souvent impliqué. A noter que suite à une requête d'un riverain, le bureau d'hygiène de la commune de Jijel a signalé les dangers que pourrait présenter la présence en milieu urbain de cet échassier, notamment dans la transmission de la bursite infectieuse, la maladie de Newcastle, l'anaplasmose humaine (généralement transmise par des tiques), la fièvre à virus du Nil occidental ou encore la cowdriose. Une correspondance de l'APC de Jijel a même été adressée à la Conservation des forêts, il y est relevé qu'il s'agit de la transmission de maladies essentiellement à déclaration obligatoire tout en remarquant les bienfaits que procure cet oiseau comme agent de lutte biologique contre les parasites du bétail. Cet échassier réduit le nombre de tiques et mouches qui gênent les bovins. Selon des riverains, aucune intervention n'a été menée jusque-là pour au moins nettoyer les déjections de cet animal qui rendent l'air irrespirable. Pour ce qui est de la destruction des nids, elle devrait intervenir d'ici le mois d'octobre avec le début de la période des migrations.
