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Grave menace pour les habitants
Décharge non contrôllée de Chelghoum Laïd (Mila)
Publié dans El Watan le 09 - 10 - 2012

Les maladies à transmission hydrique (MTH) et les fumées opaques causées par l'incinération des rejets solides, constituent un danger permanent pour la santé des riverains.
L'on ne semble pas mesurer l'ampleur ni les répercussions gravissimes de la décharge sauvage de la ville de Chelghoum Laïd sur la santé des riverains. Domiciliée presque à équidistance entre cette grande agglomération et son appendice, la mégacité de Boukarana, celle-ci s'apparente à une épée de Damoclès au-dessus de la tête des 80 000 habitants de ces deux localités.
De l'avis de nombreux intervenants, «le site affecté vers la fin des années 1980 à cette structure de collecte des ordures ménagères, situé de surcroît sur des terres agricoles et distant à peine de quelques encablures des deux agglomérations précitées, et sans aucune étude d'impact, est une erreur fatale. Car, il est aussi irrationnel qu'insensé que l'on implante une décharge non contrôlée à proximité de centres urbains à forte densité d'habitants».
Pis encore, selon un ex-cadre de l'APC, «le terrain d'assiette affecté à l'implantation de ladite décharge est une pure aberration. Le choix du site a été improvisé et décidé à la hâte, sans même qu'il soit tenu compte de l'orientation des vents». Le temps a donné raison à cet ancien élu. Pour preuve, l'incinération quasi quotidienne des monticules de rejets domestiques devient une source de danger pour la santé publique, que l'on semble banaliser.
Elle charrie, au gré des vents soufflants, d'immenses et épais écrans de fumée, qui se déversent sur les agglomérations avoisinantes. «En été, on est obligés, malgré la chaleur suffocante, de fermer portes et fenêtres pour se prémunir contre l'inhalation de la fumée aux relents fétides», martèlent des habitants.
Les autorités locales au box des accusés
La responsabilité dans la dégradation vertigineuse de l'environnement incombe entièrement aux autorités locales, passées et présentes. Le constat, à cet effet, de la directrice par intérim de l'environnement, Mme Feryel Bencherif est péremptoire: «Nous n'avons cessé de recommander aux responsables concernés de veiller à la non-incinération des ordures ménagères. Nous avons de même préconisé le recours à l'enfouissement des déchets, l'installation d'une clôture tout autour de la décharge et la mise ne place d'un service de gardiennage. Mais, force est de reconnaître que l'APC concernée n'a pas joué le jeu.» Selon la même responsable, « des consignes et orientations de réalisation, ne serait-ce qu'à titre préventif, d'une tranchée de 1 mètre de profondeur autour de la décharge sont restées lettre morte.
Nous avons en outre instruit l'APC et la daïra de dégager des moyens de déblaiement adéquats, mais en vain. Au final, l'APC a fait faux bond, puisqu'elle n'a nullement appliqué le schéma directeur de gestion des ordures ménagères ». Si nous avons choisi de focaliser sur la problématique de la décharge sauvage de la ville de Chelghoum Laïd, c'est qu'il y a péril en la demeure. Des décharges sauvages aux effets néfastes sont également localisées à Grarem, Zeghaïa, Téleghma, M'chira et biens d'autres municipalités. Mais, au niveau de la commune de Chelghoum Laïd, le problème se pose avec acuité et le laisser-aller et l'incurie ont atteint des pics d'alerte. D'autant plus que des spécialistes ne cessent de tirer la sonnette d'alarme sur les dangers réels d'apparition de maladies insoupçonnables induites par la pollution sévissant à grande échelle. Le constat établi en ce sens par le médecin, Yacine Assifer, spécialiste en pneumo-phtisiologie, asthmologie et allergologie, est sans appel: «L'inhalation de la fumée provenant de l'incinération de matières plastiques et de produits toxiques provoquent immanquablement l'exacerbation de la broncho pneumopathie chronique obstructive (BPCO) et de l'asthme.»
Constat conforté par d'autres initiés qui parlent de «prévalence de maladies à base de complications respiratoires et d'affections dermiques dans la région».
La nappe phréatique en péril
Abritant l'une des nappes phréatiques les plus riches de la région, la ville de Chelghoum Laïd, n'est, -insouciance et bêtise humaine conjuguées-, pas prémunie contre l'extinction, sinon la contamination de cette richesse souterraine. «Il est notoirement connu, alerte un ancien ingénieur de l'hydraulique, que les pluies torrentielles accentuent le processus de lessivage de la lexivia et favorisent sa pénétration lente mais irréversible dans les sols, entraînant au passage l'altération et la pollution de la nappe phréatique. Et comme la plupart des habitants de cette localité sont alimentées par des puits et des forages, on ne peut que constater les dégâts». Abondant dans le même sens, Mme Bencherif affirme que «seuls les paramètres techniques en vigueur, comme le tri, le compactage puis l'enfouissement sous terre et la couverture des déchets en géo membrane, peuvent empêcher le ruissellement de la lexivia».
Un projet structurant et salvateur de réalisation d'une décharge contrôlée à Chelghoum Laïd sur une superficie de 31 ha (23 ha constituant le bâti total) a, certes, été inscrit en 2006, mais est tombé dans les limbes depuis. Lequel projet bute jusqu'ici sur les réticences de deux propriétaires terriens.
Des consultations sont lancées pour l'entame des travaux sur les 5 ha relevant des biens domaniaux, en attendant l'aboutissement de la procédure d'expropriation relative aux 18 ha restants. Selon la même responsable, ledit projet a accusé de grands retards à cause justement de l'opposition des privés. «A Mila, les terrains privés constituent un énorme obstacle devant le développement local», indique notre interlocutrice.
Il reste à espérer que ce projet, entre autres annoncés, ne connaîtra pas d'autres «louvoiements» et lenteurs qui entraveraient sa matérialisation dans les faits. Il y va de la santé de milliers de riverains. Sinon re-bonjour les dégâts !


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