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35 milliards de dollars circulent dans l'informel en Algérie
Le FCE met en débat la relation banque-entreprise
Publié dans El Watan le 16 - 10 - 2012

Il y a de plus en plus de liquidités hors secteur bancaire et quelque 35 milliards de dollars, soit 18% du PIB, qui circulent en cash dans le pays», a estimé Rachid Sekkak, économiste et directeur général de HSBC Algérie, à l'occasion d'une rencontre sur le thème de la relation «banque-entreprise», organisée hier à Alger par le Forum des chefs d'entreprises (FCE).
L'ancien haut cadre de la Banque d'Algérie, au temps de la crise de la dette des années 1990, a ainsi tenté de mettre en évidence l'épineuse problématique du poids de l'économie informelle, dans un pays, dit-il, qui doit impérativement se désintoxiquer de «la cocaïne du commerce extérieur» pour reconstruire en urgence «un tissu productif et compétitif». Dressant un constat sévère tant sur l'état de l'industrie bancaire locale que sur l'évolution de l'investissement productif, Rachid Sekkak a souligné que l'Algérie connaît actuellement une situation de fortes liquidités à la fois bancaires et non bancaires, une sous-bancarisation de la population et un grave déficit de projets bancables en dehors des investissements étatiques. Si l'on parle de fortes reprises de surliquidités bancaires, «n'est-ce pas à cause du déficit de projets ?», s'est-il interrogé.
Pourtant, a-t-il assuré, il n'y a pas d'effet d'éviction des entreprises quant à l'accès aux financements bancaires, dès lors que les banques publiques financent la majorité du secteur privé, qui accapare une part de 53% des crédits à l'économie. Aussi, il y a «très peu de demandes de crédits hors fonds de roulement et commerce extérieur» et «l'investissement non étatique est devenu aujourd'hui une denrée rare dans le pays», a lancé Rachid Sekkak pour qui, il y désormais urgence d'œuvrer à «éliminer l'effet d'aubaine associé au commerce extérieur».
Une économie gravement désindustrialisée
A 90%, relate le président du FCE, Réda Hamiani, en citant des banquiers, «les clients qui franchissent les portes des banques le font pour importer». C'est que, déplore-t-il, «notre économie est une économie de demande et non d'offre, et cette demande est dopée par les autorités avec la hausse des revenus distribués et le soutien de certains produits importés». «Comment peut-on donc réindustrialiser une économie de demande affectée par le binôme importation et informel ?», lance le patron du FCE.
L'Algérie, abonde pour sa part l'universitaire Youcef Benabdellah, figure parmi les pays les plus sous-industrialisés, «non pas dans le monde, mais dans le continent africain».
La part de l'industrie dans le PIB est de 5% à peine, alors qu'elle était de 15% dans les années 1980, alerte-t-il, en estimant que pour revenir à ce niveau, il faut réaliser une croissance industrielle de 20% pendant au moins 15 à 20 ans. Le secteur privé se développe beaucoup, «mais pas dans le secteur industriel» et en comparaison avec des pays comme la Turquie, l'Egypte ou le Maroc, «l'Algérie est le pays qui investit le plus, mais qui croît le moins», souligne le même intervenant. Et d'indiquer en ce sens que l'accès aux financements constitue aujourd'hui l'une des contraintes les plus ardues qui entravent l'investissement, de par notamment la faible prise de risque au niveau des banques, du fait de l'absence d'un système bancaire concurrentiel.
«Il faut discriminer positivement l'investissement productif pour accompagner l'investisseur», plaide en définitive le professeur Benabdellah. Prenant logiquement parti pour la communauté bancaire, le directeur général de l'Association des banques (ABEF), Abderrezak Trabelsi, soutient pour sa part que le secteur bancaire local se porte aujourd'hui bien et ses ratios de solvabilité sont élevés, mais, dit-il, «cela contraste avec la perception du monde de l'entreprise quant aux contraintes de financement». A fin 2011, indique-t-il, la part des banques publiques dans le financement du secteur privé est de l'ordre de 73% et les crédits à moyen et long terme croissent désormais plus vite que ceux à court terme. Dès lors, conclut le représentant de la communauté bancaire, le secteur privé ne subit pas d'effet d'éviction quant à l'accès au financement.


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