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Entre fonction sociale et blanchiment d'argent
Marché informel de la devise
Publié dans El Watan le 22 - 10 - 2012

En écartant d'un revers de la main toute éradication du marché informel de la devise, une des sources de blanchiment d'argent en Algérie, le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, étonne les banquiers et les experts de la finance qui s'accordent à dire que l'Algérie a beaucoup plus à perdre qu'à gagner en tolérant une telle activité.
Considérés par les spécialistes de la finance comme une des sources de blanchiment d'argent et de la criminalité financière, les marchés informels de la devise ont pris une dimension nationale avec comme assurance une pérennité garantie. En effet, lors d'une conférence de presse, samedi dernier, le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, a qualifié cette activité illégale de «problème mineur» que l'Etat «ne veut pas régler», arguant du fait que dans ce commerce qui «fait vivre des gens et protège des faux billets (…), le citoyen y trouve son compte».
Pourtant, des banquiers avec lesquels nous nous sommes entretenus sont formels : «Pour une meilleure moralité économique, ces activités doivent être légalisées et contrôlées.» S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, un cadre d'une importante banque publique estime que ces marchés ne se trouvent pas uniquement au square Port-Saïd, à Alger, que le ministre semble bien connaître, mais sont localisés dans au moins 58 points à l'échelle nationale, notamment dans les régions frontalières et même au-delà, et que, par la force de «l'inertie» de l'Etat, semblent avoir assuré «une pérennité». Selon un cadre d'une autre institution financière, «la réglementation qui régit les bureaux de change existe. Il faut juste la réadapter et faire en sorte que les cambistes ne tombent pas sous le coup de la spéculation, comme ce fut le cas vers la fin des années 1990, lorsque l'un des deux ou trois bureaux de change agréés avait versé dans la spéculation. Les conditions d'ouverture de ces bureaux rendent cette activité impossible. Il faut que l'Algérie accepte d'être réellement un marché attractif, comme c'est le cas pour des pays comme la Tunisie ou la Turquie».
A la question de savoir si la ressource utilisée par les «cambistes» sera puisée des réserves de l'Etat, le banquier précise : «Cela peut ne pas se faire. Il suffit juste de limiter le terrain de la vente et de l'achat de la devise par le bureau de change afin de n'utiliser les ressources de la Banque centrale que dans les grandes opérations de commerce extérieur.» Cependant, nos interlocuteurs s'accordent à mettre l'accent sur la «nécessité» d'introduire la double parité du dinar algérien pour une période transitoire comprise entre 3 et 5 ans. Ils disent que «la parité peut se faire durant une période de transition, afin de permettre de rapprocher le taux de convertibilité officiel de celui informel. Dans les conditions telles que définies par l'actuelle loi, aucun bureau ne peut travailler». «Il s'agit d'une activité commerciale d'achat et de vente de devises.
Les modalités de fonctionnement édictées par la Banque d'Algérie rendent sa rentabilité impossible. Le cambiste veut gagner de l'argent et lorsque vous lui dites qu'il ne doit pas prendre plus de 1% de commission, il n'est pas près d'accepter. La meilleure solution est d'arriver à un taux raisonnable afin d'éviter que les gens ne s'adressent au marché informel tout en maintenant, pourquoi pas, un autre taux pour les grandes transactions du commerce extérieur. L'Etat peut se dégager des petites opérations de change des touristes ou de celles des citoyens qui veulent aller se soigner à l'étranger, scolariser leurs enfants ailleurs ou tout simplement échanger leurs dinars contre des devises avec un plafond à ne pas dépasser.
L'essentiel est que l'on arrive à réglementer cette masse monétaire qui échappe à tout contrôle de l'Etat. Jusqu'à maintenant, aucune étude n'a été faite pour mesurer le volume de cet argent, sa source et sa traçabilité. Nous savons juste que ces fonds sont une des grandes sources du blanchiment d'argent de la criminalité organisée, notamment le trafic de drogue.»
Pour nos interlocuteurs, du fait qu'il assume une fonction sociale, «le marché informel de la devise est devenu, au fil du temps, un mal nécessaire. Il est maintenant plus qu'urgent que l'Etat assume ses responsabilités et prenne en charge cette ‘fonction sociale' dont le citoyen a tant besoin».


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