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Déficit chronique en cadres, en gestion et en argent
Assemblées communales rurales
Publié dans El Watan le 31 - 10 - 2012

L'APC de Boudjellil, dans la wilaya de Béjaïa, ne peut même pas payer ses employés. Au-delà du 3e mois, les responsables doivent attendre les subventions d'équilibre de l'Etat pour régler les salaires.
Ligoté par sa tutelle : chef de daïra, wali et ministère compris et attendu par ses administrés, le maire d'une commune rurale se retrouve bien souvent entre l'enclume d'un peuple impatient et le fer d'une administration toute puissante. «Tout le bien-être des citoyens repose sur la commune, mais l'argent est détenu plus haut», affirme Malek Mokrane, secrétaire général de l'APC de Boudjellil, au sud de la wilaya de Béjaïa, depuis 25 ans. A ce manque chronique d'argent, il faut ajouter le sous-encadrement et le déficit en gestion pour compléter le sombre tableau des communes rurales. «Nos APC sont sous-encadrées. Ce sont les élus eux-mêmes qui gèrent les services. De simples ouvriers professionnels dirigent le parc auto ou le service de l'hydraulique», dit-il encore.
Venant d'horizons professionnels divers, les P/APC eux-mêmes ne sont pas outillés ni préparés pour la gestion d'une commune. Ils doivent apprendre sur le tas. «Il faut une administration, des services et des gens compétents. Le maire doit recruter un bon encadrement, d'autant plus que le cadre juridique le permet», ajoute Mokrane Malek. «A titre d'exemple, nous avons 7 réseaux de pompage et aucun technicien ou électromécanicien pour gérer cela», assure-t-il pour illustrer ses propos. D'où vient l'argent des communes ? Il provient des plans communaux de développement (PCD), gérés par la wilaya. «La quote-part de chaque commune ne dépasse pas les 3 milliards de centimes pour l'année. Cet argent sert à l'eau potable, l'assainissement, le transport scolaire, l'entretien de la voirie, l'ouverture des pistes, etc.», prévient encore notre secrétaire général.
A cela, il faut ajouter les subventions de la wilaya et celles du fonds commun des collectivités locales, un fonds de garantie auquel contribuent toutes les communes, et dont la distribution est laissée à l'appréciation du ministère de l'Intérieur. Le P/APC, lui, a les prérogatives de déterminer son ordre de priorités en ce qui concerne ses projets, à concurrence des 3 milliards de centimes octroyés. Une broutille au regard des besoins primaires des populations. En somme, le maire, élu du peuple, gère trois milliards de centimes, là où un simple directeur d'exécutif de la wilaya gère des centaines de milliards. Exemple concret de commune rurale croulant sous les problèmes du sous-développement : Boudjellil, chef-lieu de commune depuis 1949.
Une commune de 14 000 âmes réparties sur 17 villages éparpillés sur près de 80 km2 au relief plus qu'accidenté. Il faut compter 9 écoles primaires avec cantines, 8 stations d'eau avec forages et stations de reprise rien que pour le gardiennage et le transport scolaire ainsi que la gestion de l'eau potable. «Notre APC ne peut même pas payer ses employés. Au-delà du 3e mois, on doit attendre la subvention d'équilibre de l'Etat pour les payer. Il faut une centaine de personnes rien que pour le ramassage des ordures», se lamente Mokrane Malek. En attendant, l'APC colmate comme elle peut son déficit en moyens humains avec l'Activité d'intérêt général (AIG) et le préemploi.
Venus pour réaliser de grands projets de développement, les élus d'APC se retrouvent empêtrés dans la gestion quotidienne du transport scolaire, de la distribution de l'eau et de la collecte des ordures.
Les plans de développement sont financés par les budgets de l'Etat, qui centralise tous les pouvoirs. Toutes les décisions du président de l'APC sont soumises, avant exécution, à l'approbation de l'administration avec, à sa tête, l'omnipotent wali. Un centralisme qui souligne un déséquilibre flagrant des pouvoirs en faveur d'une administration hégémonique qui, en plus, n'a de compte à rendre à personne. Au contraire des élus qui se trouvent au premier front des revendications sociales et qui concentrent sur eux le courroux des populations en attente de projets concrets de développement. Là où l'administration centralise tous les pouvoirs, les élus cristallisent toutes les rancœurs.


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