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Tout commence par un bonbon de «tic-tac»
Les dealers ciblent l'environnement scolaire
Publié dans El Watan le 24 - 12 - 2012

Tout commence par un bonbon offert à l'entrée du CEM ou du lycée. L'adolescent qui ne se doute évidemment de rien, accepte d'avaler ce bonbon offert généralement par une connaissance.
Les substances dissimulées avec soin à l'intérieur du bonbon feront leur effet dès que le bambin aura avalé ce cadeau empoisonné. Les dealers ont développé des techniques leur permettant de vider le contenu des bonbons «tic-tac» très prisés par les jeunes adolescents et remplacer son contenu par les substances psychotropes. Le premier psychotrope est généralement pris ainsi, c'est-à-dire sans que le jeune ne se doute de rien. Les dealers qui visent les écoliers étudient le processus chimique produit par les substances. Ils savent à quel moment exactement administrer le deuxième comprimé. Ce n'est que lorsque l'effet de toxicomanie est installé (au bout de la deuxième prise) que les dealers mettent leurs victimes devant le fait accompli. Et là, deux dilemmes : celui de s'acheter ses comprimés régulièrement, moyennant une somme allant entre 100 DA et 200 DA/l'unité ou à défaut d'argent, écouler ces poisons auprès des copains et autres connaissances en échange de la dose régulière. Ce n'est pas une fiction, mais ce sont les aveux des jeunes toxicomanes qui ont fini par se confier à l'Association pour la sauvegarde de la jeunesse qui organise depuis quelques années des campagnes de sensibilisation et d'écoute.
L'Association qui agit en partenariat avec la DGSN s'est dotée d'un centre spécialisé situé à Mohammadia à Alger pour venir en aide aux jeunes en difficulté. «L'anonymat garantit ces jeunes à s'exprimer sans crainte ils se sentent pas obligés de contrôler les informations fournies», explique M.Abidat, président de cette association. Les cellules d'écoute gérées par des bénévoles, généralement des proches de toxicomanes, agissent en proximité. Les jeunes toxicomanes révèlent les procédés utilisés pour faire circuler ces substances dangereuses dans tous les milieux. L'école n'est plus à l'abri de ce fléau, et c'est à proximité des établissements scolaires que des dealers trouvent le terrain propice pour réaliser leur chiffre d'affaires. Il faut dire que «le laxisme» de certains parents aide ces pratiques à prospérer. Selon Ahmed Khaled, président de l'Union nationale des associations des parents d'élèves, «des familles ont baissé leur vigilance. L'enfant accède facilement à l'argent sans contrôle de son utilisation dans la plus part des cas.
Aveux garantis sous anonymat
Les fouilles discrètes des cartables et des poches a disparu chez bien des familles, ce qui aurait pu éviter à l'enfant de se retrouver coincé seul dans un cercle vicieux de dealers et de toxicomanes plutôt que d'être épaulé par sa famille pour s'en sortir à temps».
Les associations des parents d'élèves qui se disent «terrifiées» interpellent le ministère pour sécuriser l'environnement scolaire. La vente de tabac pour mineurs à coté des établissements scolaires et l'accès libre aux établissements sont loin de décourager les dealers, estime M.Khaled qui rappelle que même l'ex-ministre Benbouzid a reconnu ce phénomène, «il est donc urgent de prendre en charge avant que ce ne soit trop tard». Une enquête réalisée en 2011 par l'association de la sauvegarde de la jeunesse révèle que parmi les 450 réponses de lycéens interrogés dans le cadre des campagnes de sensibilisation, 20% avaient consommé de la drogue à coté du lycée. 40% en prenaient dans l'environnement direct et 14% en prenaient de façon quotidienne et 20% en prenaient occasionnellement. 30% affirment avoir consommé de la chira ; 20% des psychotropes.
Les réponses des jeunes interrogés permettent de savoir, selon la même source que les psychotropes «se consomment plus facilement à l'intérieur que le cannabis, vu l'interdiction de la cigarette. Et que les comprimés s'écoulent plus facilement, et présentent un plus grand intérêt, question rentabilité pour les dealers». Il est clair que les réponses recueillies donnent un aperçu du phénomène. L'échantillon de 450 questionnaires renseigne certes sur des pratiques et l'évolution des méthodes utilisées, mais «nous sommes encore loin de cerner toute la réalité. L'Algérie est au stade expérimental en matière de lutte contre la toxicomanie, et les chiffres sont loin de présenter la réalité», explique M.Abidat qui défend l'approche développée par son association concernant à l'écoute avec garantie d'anonymat et prise en charge «discrète». Le respect de cet anonymat a réalisé de grandes prouesses en matière de prise en charge de toxicomanes, révèle M.Abidat.
Le centre de Mohammadia qui permet aux jeunes toxicomanes voulant rompre avec ces substances sans qu'ils ne soient exposés aux jugements de l'entourage a fait un bilan plutôt encourageant selon les initiateurs de ces campagnes de sensibilisation.
En janvier 2012, quelque 864 personnes ont consulté ce Centre pour toxicomanie dont 126 ont été suivies. 78 cas concernent l'addiction au cannabis et aux psychotropes et 18 cas à l'héroïne et à la cocaïne. Selon le président de l'association de la sauvegarde de la jeunesse, la personne suivie est examinée une fois par semaine pendant 2 mois, minimum.
13 cas ont été suivis pour tabagisme et veulent se faire accompagner dans leur sevrage et 5 cas pour alcoolisme. Selon les chiffres communiqués, après suivis et soins, 45% des cas sont toujours en cours de sevrage, 24% ont dépassé l'étape de sevrage, mais devraient continuer le suivi, 21% ont été orientés au CHU de Blida et 10% ont abandonné leur addiction.


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