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A quand la réouverture?
Bordj El Mokrani à Bordj Bou Arréridj
Publié dans El Watan le 02 - 01 - 2013

Le fort, d'une valeur historique, a bénéficié de travaux de réhabilitation lancés il y a cinq ans, et qui sont à l'arrêt depuis plusieurs mois.
Alors, Bordj El Mokrani, ça en est où ? Question pertinente qui n'obtiendra pas de réponse malgré nos multiples tentatives auprès des responsables et des élus locaux. Les travaux de restauration de Bordj El Mokrani ont été lancés en juin 2007 pour une enveloppe financière de 42 millions de dinars. Le chantier entrepris consiste à faire face aux problèmes de corrosion, de vieillissement et d'étanchéité. Au niveau extérieur, la forteresse a droit à une révision complète, avec l'ensemble des façades, leurs éléments de structure, les colonnes et pavillons, les hauts-reliefs et les frises d'entablement. Sont pris en compte aussi le changement des pièces d'assemblage, la réparation de l'habillage, le rejointoiement de la maçonnerie, le remplacement et la remise en place des éléments décoratifs rompus ou abîmés. L'intérieur de l'édifice nécessite également un nettoyage général : restauration complète de l'escalier intérieur et remplacement des planchers et des peintures. Ces travaux d'envergure permettront d'accéder à la tour, fermée il y a longtemps pour des raisons de sécurité.
Cette importante dépense a été partagée par plusieurs partenaires de la rénovation. Les travaux devaient normalement être terminés au bout de 20 mois, soit en février 2008. Mais cinq ans après, le fort est toujours fermé et aucune date n'est avancée pour sa réouverture. En plus, depuis plusieurs mois, tous les travaux sont complètement à l'arrêt. Edifié sur un rocher de 15 m de haut, le château surplombe toute la région, offrant une vue magnifique sur toute la ville de Bordj Bou Arréridj. Il servit de poste de surveillance à travers les âges, pour défendre les portes de la ville et, surtout, l'unique source d'eau appelée à l'époque Aïn Bordj ou Aïn Essiraje. De cette source coulait une eau aux vertus curatives, raconte-t-on, puisqu'elle provenait de la fontaine de Aïn Soltane, dans les montagnes de Merisane. Cette source surnommée par les Bordjiens «Aïn cirage» a été détruite après l'indépendance et son eau a été détournée vers une destination inconnue. Cette source n'existait cependant plus depuis les années 1960, à l'époque où le site était entouré de jardins et de champs de cultures maraîchères.
Même s'il est baptisé au nom du héros de la résistance de 1871, le château n'a pas été édifié par El Hadj Mohamed El Mokrani. Il est signalé dans plusieurs ouvrages consacrés à Bordj Bou Arréridj. Francine Dessaigne, une historienne française, relève qu'en octobre 1839, «le duc d'Orléans, avec l'armée du général Valée, décide de bivouaquer au lieudit Aïn Bou Arroudj, protégé par un fort ». Un autre historien français qui était chef de troupe de l'occupation française, du nom de Ferraud, a, dans un autre ouvrage concernant l'histoire de l'est algérien, signalé que «les édifices rencontrés près d'une source appelée Bou Arréridj sont un fort bâti qui constitue un poste d'observation stratégique et une base arrière aux troupes ottomanes».
Ce fort, selon les historiens, a été utilisé par les Almohades lors de leurs conquêtes et fut un élément du dispositif guerrier pour assiéger les Hammadites. durant la présence ottomane, le château assurait la sécurité des caravanes commerciales sujettes à de nombreuses attaques. Il a été utilisé par l'armée française comme caserne militaire durant plus d'un siècle. Après l'indépendance, il a été cédé par l'ANP en 1967 à la commune de Bordj Bou Arréridj. Depuis 1993, il est mis à la disposition de l'Agence nationale d'archéologie qui devait le transformer en musée à la mémoire de l'une des plus belles épopées de la résistance du peuple algérien, et en bibliothèque pour toute la wilaya. Avant de lancer sa restauration, Bordj El Mokrani était le repaire des rats et des pigeons. En attendant une solution rapide, ce retard reste une véritable perte pour la beauté du fortin et la ville de Bordj Bou Arréridj, l'archéologie et la science, l'histoire de toute une région, le tourisme et, enfin, pour toute les générations futurs.


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